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Trafic d’organes humains : l’affaire Hilaire Ayissi envoie 2 chirurgiens en justice voici les détails

• La justice s’invite dans l’affaire Hilaire Ayissi

• L’hôpital central de Yaoundé était accusé de trafic d’organes humains

• Une plainte vise deux chirurgiens et une infirmière

La dernière affaire de trafic d’organe humain en date à l’hôpital central de Yaoundé connait un rebondissement. Alors que plusieurs médias présentaient la pratique de l’autopsie sur la dépouille du jeune Hilaire Ayissi comme la fin de l’affaire, CamerounWeb vient d’apprendre que le tribunal de grande du Mfoundi saisi du dossier, a ouvert une information judiciaire. Le père de la victime a été reçu et auditionné le 19 janvier 2021.

Selon les sources Dr NOAH BIWELE et Dr AKABA, tous deux chirurgiens et Hortense KOAH, infirmière sont poursuivis pour « coups à mort, vol de documents administratifs et vol de preuves ».

Selon le site d’information Mimimefoinfo, le père de Hilaire Ayissi reste sur sa soif malgré l’ouverture de l’enquête judiciaire. « Le papa qui a été reçu hier par le juge d’instruction s’indigne que jusqu’aujourd’hui la recherche de la vérité soit bloquée. Il révèle par exemple que les résultats de l’autopsie ne sont pas connus de la famille. Après le décès d’Hilaire AYISSI, la famille soutient toujours qu’il y a eu des mutilations de la dépouille après les négligences du corps médical. Deux enquêtes l’une policière et l’autre administrative ont été ouvertes. Les résultats sont aussi inconnus”, regrette-t-il.

Les faits

Interné pour une blessure au dos, le jeune Ayissi a subi au moins deux interventions chirurgicales dans des conditions peu orthodoxes. Ayissi décédé, sa dépouille présente selon les images diffusées par ses proches des ouvertures suspectes à plusieurs endroits. Ces derniers accusent l’hôpital d’avoir volé les organes du jeune Hilaire. L’autopsie réalisée le 08 octobre en présence de la famille met fin à l’incident. Tous les organes d’Ayissi Hilaire sont en place à en croire le médecin légiste qui a réalisé l’autopsie.

Un hôpital tristement célèbre

A l’hôpital central de Yaoundé, Pierre Joseph Fouda a un parcours atypique. Depuis 2012 qu’il a été nommé à la tête de cet hôpital, la structure hospitalière est allée de scandales en scandales. En 2016, alors qu’on attendait encore juger le nouveau directeur de l’hôpital central au pied du mur, un scandale secoue l’institution qu’il dirige. Cinq bébés nés prématurément le 22 mars 2016 décèdent l’un après l’autre.

Accusé de négligence, le directeur de l’Hôpital central de Yaoundé, Pr Joseph Fouda, tente jeter la faute sur des infirmières. Deux infirmières accusées d’avoir dit à la femme en travail de se débrouiller vont écoper de sanctions.
2020, un scandale similaire touche de nouveau l’hôpital central de Yaoundé. Christelle Ntsama donne naissance à quatre bébés le 11 mai 2020 à l’hôpital central de Yaoundé. Les quadruplés prématurés de **** masculin (deux) et féminin (deux) sont tous décédés l’un après l’autre, faute de couveuses. Au sein de l’opinion c’est Pierre Joseph Fouda, directeur de l’hôpital central qui est pointé du doigt, car son établissement hospitalier traine une forte réputation en matière de négligence médicale.

Et comme si cela ne suffisait pas, la jeune maman éplorée sera séquestrée pour une facture impayée à hauteur de 54 000 FCFA. Un fait devenu banal à l’hôpital central de Yaoundé, puisque depuis l’arrivée de Pierre Joseph Fouda, une « cellule » a été aménagée pour garder les femmes ayant donné naissance et qui sont dans l’incapacité de payer leurs factures. Il y a quelques années une vidéo qui avait fait le tour des réseaux sociaux montrait une dizaine de femmes couchées à même le sol dans ce réduit avec leur bébé.

Pour plusieurs observateurs, l’affaire des trafics d’organes qui secoue l’hôpital central n’est donc que la goutte d’eau qui fait déborder le vase des frasques de Pierre Joseph Fouda à l’hôpital central de Yaoundé.

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