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Trafic d’armes : sale temps pour 6 camerounais arrêtés aux USA

Suite aux enquêtes menées par le département américain de la sécurité intérieure, six camerounais installés aux Etats-Unis, vont dans les prochains jours écoper des peines privatives de liberté pour conspiration et fourniture d’armes et matériels de guerre aux séparatistes.

C’est un tribunal du Maryland aux Usa qui a rendu le verdict le 9 mai dernier. Il condamne Wilson Nuyila (45 ans), Eric Fru Nji (40 ans) et Wilson Che Fonguh (39 ans). La justice américaine accuse ces derniers d’avoir violé de nombreuses lois sur l’acquisition, la possession et le transport d’armes.

Les trois prévenus auraient, depuis 2017, fait transporter des armes par bateau en direction du Nigeria qui partage une frontière avec les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun en crise. « Il ne fait aucun doute que ces activistes séparatistes tentaient de faire parvenir des armes aux milices sécessionnistes des régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest », affirme le conseil qui a intenté la procédure.

Si la durée de la sanction sera déterminée dans les prochaines semaines au cours de l’audience de détermination de la peine, conformément au système judiciaire américain, ces mercenaires qui alimentent le conflit armé dans les régions anglophones encourent 5 à 20 ans de prison ferme. Comme eux, trois autres compatriotes attendent également d’être fixés sur leur sort.

Alambi Walters Muma, Edith Ngang et Tamufoh Nchumuluh St Michael font eux aussi l’objet de poursuites judiciaires pour des faits similaires. Ils ont été inculpés le 1 er juin 2021 pour trafic d’armes au profit des séparatistes. Edith Ngang est accusée d’avoir convoyé «39 armes à feu de différents marques, modèles et calibres ; 45 chargeurs ; et au moins 39 000 munitions, qui étaient tous des articles de défense figurant sur la liste des munitions des États-Unis».

L’exploitation des échanges électroniques des coaccusés révèle qu’elle a envoyé un message à l’un de ses complices le 8 janvier 2019 dans lequel, il est écrit : «notre nouvel approvisionnement est arrivé avec succès à destination en toute sécurité… nous sommes prêts à approvisionner [sic] chaque comté avec des’30 AR calibres 15».

Quant à Alambi Walters Muma, il lui est reproché avec ses complices de s’être procurés «des articles de défense tels que des armes à feu et des munitions, ainsi que d’autres articles à usage militaire (…), afin d’exporter secrètement les articles au Nigeria sans obtenir de licence, ni divulguer leur véritable contenu aux autorités gouvernementales ».

Pour le Cameroun qui a favorablement accueilli cette nouvelle qui dénote de la détermination des Usa à œuvrer pour la mise aux arrêts des financiers et artisans de cette crise, plus qu’une simple victoire, il s’agit du crépuscule de ces crapules terrés en occident. Un combat dans lequel il est suppléé par l’avocat Émmanuel Nsahlai, l’un de ses fils. Lui qui a fait sienne, la traque des séparatistes et leurs soutiens basés à l’étranger.

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