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Stade Olembe : Voici l’histoire d’un complexe camerounais

A ceux qui auraient encore le moindre doute, je dis que les matchs d’ouverture et de fermeture de la Can camerounaise qui commence le 9 janvier 2022, vont se jouer au stade d’Olembe et nulle part ailleurs.

Pour ça, la Confédération africaine de football (Caf), même s’il lui est arrivé de varier tous les matins comme les femmes, a déjà sifflé le « game is over ! », comme on dit à Ekondo-Titi chez nos frères du sud-ouest. Donc, il n’y a plus match à ce sujet. Je vois déjà le vieux Popol assis à la loge présidentielle, admirant son œuvre et se disant « My heart is at last at ease », «Je suis enfin apaisé ! ». À la façon du vieux Siméon de la Bible après avoir vu (enfin !) de ses propres yeux, l’enfant Jésus dont la venue sur terre fut annoncée des siècles et des siècles avant.

Il reste le match de la réception technique du fameux stade par la Caf. Mais, une fois de plus, rassurez-vous, Olembe, ça n’est que l’histoire d’un complexe. Au propre! Qu’est-ce que c’est donc qu’un complexe ? Interrogeons le Larousse. Il s’agit d’un adjectif des deux genres qui veut dire: « qui n’est pas simple, qui embrasse des éléments divers et entremêlés ». C’est aussi quelque chose qui est « difficile à appréhender, à analyser ».

Complexe est aussi un nom masculin qui signifie regroupement de bâtiments en fonction de leur activité, de leur utilisation. C’est également « une association de sentiments, de souvenirs en général inconscients, qui conditionne en partie le comportement d’un individu ».

Eh bien, après le dico, voyez ce que le Cameroun veut faire depuis 2015 à Olembe, une banlieue de Yaoundé. Un stade couvert de 60.000 places avec une piste d’athlétisme, un complexe comportant trois salles de cinéma, un hôtel 5 étoiles de 70 chambres avec trois salles de conférences de 250 places chacune, un centre commercial, un musée dédié au sport, un palais des sports de 1000 places assises avec terrains de basketball, handball et volleyball. Dis donc ! Et ce n’est pas tout !

Il y a la piscine olympique de 2000 places assises, deux terrains de foot d’entrainement de 1000 places assises chacun, six terrains de tennis et un club House, quatre terrains de basketball et de volleyball et un parking extérieur. Dios ! Pour quel coût ? 163 milliards de francs CFA plus 55 autres. Au secours, ma calculatrice s’affole ! Tout cela, par sa totalité, forme un complexe bien admirable. Pour un pays sous les tropiques, l’ambition est simplement pharaonique !

Donc, Olembe porte en soi les germes de son impossible réalisation en terre camerounaise. Nous avons quand même remporté le trophée mondial de la corruption un jour ! Pourtant, tout roulait jusqu’à ce 30 novembre 2019, pour des raisons que seuls Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des sports et Ferdinand Ngoh Ngoh, le Secrétaire général de la présidence de la république, décidèrent de résilier le contrat de l’italien Piccinni et de confier le chantier au Canadien Magil.

Vous connaissez la suite! Nous le savons, après la Can 2022, comme ce fut le cas du stade Ahmadou Ahidjo en 1972, l’achèvement du complexe d’Olembe sera botté en touche. C’est cela la fatalité, j’allais dire, le complexe camerounais. Quant au match de la livraison technique, il est tout sauf un match de foot. De sets en sets, la Caf aura finalement les clés du stade au tie break !

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