Le procès de Monique Olivier se poursuit à la cour d’assises de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Jugée seule, depuis le décès de Michel Fourniret en 2021, pour complicité d’enlèvement, de séquestration et de meurtre dans les affaires Estelle Mouzin, Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce, la septuagénaire a dû faire à son fils, Selim.
Ce mercredi 13 décembre, Selim Fourniret qui porte désormais le nom de sa mère, Olivier, s’est présenté à la barre, par visioconférence. Camouflé sous une perruque bleu-gris, une fausse barbe, des lunettes transparentes et une doudoune bleue, il ne veut pas qu’on le reconnaisse, précise l’envoyée spéciale de TF1. À 35 ans, le fils du couple diabolique a refait sa vie.
La nouvelle vie de Selim Olivier a récemment fait la Une de l’actualité. Il est accusé par une adolescente de 16 ans de tentative de viol dans un ascenseur, à Nice, en juin dernier. Selon la jeune victime, ses cris auraient fait fuir son agresseur, retrouvé par la police grâce aux caméras de surveillance. De son côté, le trentenaire conteste les faits. Il est aujourd’hui assigné à résidence et placé sous bracelet électronique.
Depuis le tribunal de Nice, le fils de Monique Olivier a répondu aux questions du président de la cour d’assises et à celles des avocats des parties civiles et de sa mère. Ainsi, il est revenu sur son lien très compliqué avec son père Michel Fourniret. “Il s’énervait. Il était souvent de mauvaise humeur”, explique-t-il, avant d’admettre ne “pas spécialement” avoir aimé son père.
Une relation tendue entre Michel Fourniret et son fils. Pourtant, en 2016, Selim Olivier va aller voir en prison. Il explique aider Oli Porri Santoro, auteur du livre “Le fils de l’ogre : révélations inédites de Selim, le fils des tueurs en série Michel Fourniret et Monique Olivier”. C’est alors que le fils et le père discutent des atrocités pour lesquelles le tueur en série a été condamné à la réclusion à perpétuité.
Devant la cour, le fils du couple diabolique évoque cette conversation qu’il a eue avec Michel Fourniret, le 16 janvier 2016. “Je n’ai pas reconnu Michel sur le moment, lui non plus ne m’a pas reconnu (les deux ne s’étaient pas vus depuis 13 ans, NDLR)”, détaille-t-il. Selim Olivier et le journaliste évoquent alors les affaires Estelle Mouzin et Joanna Parrish. “Michel a dit que le seul regret qu’il avait, c’était d’avoir tué Farida Hammiche”.
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Farida Hammiche est une victime collatérale de Michel Fourniret et Monique Olivier. En effet, elle n’a ni été enlevée, ni violée, par Michel Fourniret mais assassinée pour un trésor. Dans les années 1980, le prédateur ****** est au début de son parcours criminel. En prison, il fait la connaissance Jean-Pierre Hellegouarch qui connaît l’emplacement exact du butin du gang des postiches. Pour s’emparer des 31 millions d’euros, il tend un piège à Farida Hammiche, la compagne de Jean-Pierre Hellegouarch et la tue.
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Un regret exprimé qui ne le sera pas pour les autres victimes. Toutes les autres. Quant à Selim Olivier, dont la présence à l’heure du meurtre d’Estelle Mouzin fait débat, il assure ne pas avoir vu de petites filles qu’il ne connaissait pas dans la maison de Ville-sur-Lumes, dans les Ardennes. Il avait 15 ans en 2003, l’année de la disparition de la fillette.
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