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Sérail: les relations insoupçonnées entre Maxime Eko Eko et Franck Biya

Avant la nomination de Ferdinand Ngoh Ngoh, Secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun en 2011, Maxime Eko Eko qui dirigeait la DGRE depuis 2010, a vu quelques changements intervenir dans sa manière de diriger l’institution.

Contexte

L’autonomie de gestion de la DGRE a pris un coup avec l’arrivée du tout puissant Ferdinand Ngoh Ngoh qui a remplacé Laurent Esso. Avec ce dernier, Maxime Eko Eko s’entendaient très bien et même considérés comme des alliés.

Rapidement, Ferdinand Ngoh Ngoh qui n’aimait pas du tout Eko Eko s’est opposé à plusieurs opérations de ce dernier, et a même demandé des explications à ce dernier sur des dépenses effectuées par ce dernier. Une chose qui n’est jamais arrivée, alors que la DGRE n’avait jamais expliqué des dépenses ou du moins, ne faisait des rapports au chef de l’Etat en personne, même si l’agence était placée sous la tutelle administrative du secrétaire général de la présidence.

« Entre Eko Eko et Ngoh Ngoh, le courant ne passe pas. La tutelle administrative du secrétaire général est un obstacle aux projets du premier. Il ne supporte pas que Ngoh Ngoh lui demande de justifier les budgets qu’il demande, considère que ses questions sont déplacées et que la tutelle administrative ne veut pas dire tutelle opérationnelle », nous apprend Jeune Afrique dans un article il y a quelques jours.

Franck Biya, l’ami de Eko Eko

Dans le bras de fer entre Eko Eko et Ferdinand Ngoh Ngoh, le commissaire divisionnaire sort un atout qu’il cachait très bien comme un Joker il y a de nombreuses années.

Dans l’un de ses bras de fer avec le SGPR, relatifs à l’accréditation d’un nouvel ambassadeur du Cameroun au Brazil il y a quelques années, Maxime Eko Eko avait utilisé son ami Franck Biya pour bloquer le processus entrepris par Ngoh Ngoh et procéder à des remaniements au sein de la DGRE, y placer ses propres éléments.

Les objections du SGPR, tutelle administrative de l’institution n’a pas réussi à s’opposer aux nominations.

« Ngoh Ngoh veut se débarrasser d’Eko Eko. Il y parvient presque. Courant 2021, le gouvernement brésilien est saisi d’une demande d’accréditation d’un nouvel ambassadeur du Cameroun. Eko Eko l’apprend et n’hésite pas à faire jouer ses relations notamment auprès de Franck Biya, le fils du chef de l’État, pour court-circuiter le processus de nomination en cours. La réponse positive de Brasilia ne change rien : Eko Eko tient le gouvernail et n’a aucune intention de le lâcher, encore moins de s’éloigner… Courant 2021, il remanie ses équipes, et en profite pour éloigner les profils susceptibles de lui faire de l’ombre. Premier à en faire les frais : James Elong. L’ex-DO est « promu » inspecteur général. Un placard doré. À sa place, il positionne Justin Danwe, un lieutenant-colonel de gendarmerie qui a peu de chances de prendre un jour la place du patron. Car depuis l’indépendance, un seul gendarme – le général Claude Angouand – a dirigé la maison, contre quatre policiers (Jean Fochivé, Samuel Missomba, Bienvenu Obelabout et Léopold Maxime Eko Eko). Mais faire place nette n’aura pas suffi à préserver son fauteuil », lit-on dans le magazine Jeune Afrique.

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