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Serail : Découvrez comment la guerre de succession fait rage

•Ferdinand Ngoh Ngoh dit repercuter les hautes instructions du chef de l’Etat.

•Les cas d’insubordintion sont legions sous la barbe du président.

•L’opposition cherche encore ses marques.

Au Cameroun, même si le président dispose toujours de tous ses moyens pour assurer ses fonctions à la magistrature suprême du Cameroun, les forces tapies dans l’ombre commencent à s’étriper pour sa succession. C’est d’ailleurs une lapalissade. Ce qui est curieux, c’est que cette danse se déroule devant lui sans qu’il ne dise le moindre mot. Comme si chez les Bantous, ont a désormais le droit de parler de la succession du patriarche pendant qu’il respire encore. Dans cette guerre à fleurets mouchetés les différents clans sont en ordre de bataille. L’on pourrait même tenter d’en dresser une liste de ces différents clans.

En pointe dans cette guerre, le secrétaire général de la présidence de la République. Ferdinand Ngoh Ngoh a cette malchance de jouer à la perfection son rôle de fusible du chef de l’Etat ne serait-ce que de par ses attributions. Celles-ci sont d’ailleurs contenues dans l’article 2 du décret N°2011/412 du 09 décembre 2011 portant réorganisation de la présidence de la République qui stipule que le secrétaire général est chargé « des relations entre la présidence de la République et le gouvernement. Il assure, en outre, la liaison entre l’exécutif et les différentes institutions républicaines, notamment l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, le Conseil économique et social et le Contrôle supérieur de l’Etat. »L’article 3 du même décret quant à lui stipule que le secrétaire général assiste le président de la République dans l’accomplissement de sa mission. Et à ce titre, non seulement il reçoit toutes directives relatives à la définition de la politique de la nation, mais il suit également l’exécution des décisions prises par le président de la République, non sans oublier d’instruire les dossiers que lui confie le président de la République et de suivre l’exécution des instructions données. C’est donc fort de ses attributions que le Sg/Pr reçoit toutes les flèches à force de faire répercuter les hautes instructions ou directives du chef de l’Etat. Cela ne plait pas à tout le monde, notamment à certains ministres du gouvernement qui estiment que Paul Biya aurait remis le pouvoir au gré à gré à un proche de la Première dame.

Les convoitise.

Franckistes Du coup, certains de ces ministres ont installé dans leur département ministériel des baronnies qui rêvent également succéder au créateur. La passe d’armes à laquelle l’on assiste aujourd’hui entre le Sg/Pr et le ministre d’Etat, ministre de la Justice, Laurent Esso dans le cadre de l’audit sur la gestion des Fonds Covid. Il se trouve que pendant que Ferdinand Ngoh Ngoh répercute les hautes instructions du chef de l’Etat, au lieu de s’exécuter, Laurent Esso demande plutôt au Sg/Pr de lui donner les pièces d’investigation de la chambre des comptes non-jointes dans la correspondance du Sg/Pr. si on n’est pas là en pleine insubordination, il y a là cas de défiance. Des cas comme celui-là sont légions dans le sérail. Et ceci au nez et à la barbe du président de la République qui contemple le spectacle sans dire mot. L’on peut même aujourd’hui plus qu’hier craindre désormais pour sa vie au regard de toutes ces luttes qui prennent le pas sur la conduite sereine des affaires du pays au prétexte que l’heure à la succession a sonné. Suffisant donc pour que les autres clans se mettent en piste.

C’est dans cette foulée qu’on sort la carte du Mouvement citoyen des franckistes pour la paix et l’unité (Mcfp), attribué à Franck Biya alors que ce dernier ne s’est jamais prononcé sur la question pour démentir. Ainsi ses soutiens ne se cachent même plus au point qu’ils auraient déjà entrepris la légalisation de leur mouvement. Dans cette foulée, que fait l’opposition ? Apparemment sonné par l’évolution des choses, cette opposition semble encore chercher ses marques au point où elle ne semble trouver pour seul moyen pour rebondir que la révision du Code électoral pour faire entendre sa voix à travers un regroupement épars d’opposants dont tout oppose. Ce qui présage d’un échec retentissant pour cette coalition hétéroclite dont le caractère individualiste prime sur tout. En tout cas, le pays va mal au rythme où certaines tendances à la succession ne se font plus de cadeaux, l’on peut même être en mesure de dire qu’il n’est pas exclu que certains auraient même initié de prendre langue avec certains pays occidentaux pour la déstabilisation du Cameroun. Que Dieu garde le Cameroun !

Source: www.camerounweb.com

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