Selon le Dr Claude Kana, Ernest Obama devrait présenter des excuses aux Camerounais

Le Dr Claude Kana, historien du football, critique vivement les déclarations d’Ernest Obama sur Infos TV concernant la rupture du contrat avec One All Sports, l’équipementier des Lions Indomptables. Il s’offusque de la désinvolture avec laquelle Obama a annoncé cette rupture sans mesurer les possibles conséquences financières désastreuses pour la FECAFOOT.

 

AVEC LA MEME LÉGÈRETÉ AVEC LAQUELLE IL AVAIT ANNONCÉ LE CONTRAT LE PLUS JUTEUX DE L’HISTOIRE DU CAMEROUN, ERNEST OBAMA ANNONCE QUE LE PROCESSUS DE RUPTURE AURAIT DÉJÀ ÉTÉ ENGAGÉ AVEC ONE ALL SPORTS

Quand j’ai entendu Ernest Obama annoncer avec désinvolture, légèreté, presqu’en rigolant que le processus de rupture de contrat avait déjà été entamé avec One All sports, l’équipementier des Lions Indomptables, qui est dans l’incapacité de respecter ses obligations contractuelles, je suis resté sans voix.

A deux mois de la Coupe du monde 2022 au Qatar, la FECAFOOT avait pris la résolution de rompre, à quelques mois de son terme, le contrat avec Coq sportif, avec le risque de devoir payer une grosse indemnité pour rupture abusive et des dommages-intérêts. Le Tribunal de Paris tranchera la semaine prochaine, et cette rupture nous coutera au minimum quelques milliards.

Quand Ernest Obama avait annoncé que c’était le contrat le plus juteux de l’histoire du sport camerounais, je me dit au pire, si en calculant tout ce qu’on payera à Coq sportif, One all Sport nous permet de gagner au change, pourquoi pas. Mais on n’a jamais vu la couleur de toutes les annonces. On n’a jamais eu le fameux bus, ni même les engagements financiers promis. Comme on dit au Cameroun, pour ne pas être à découvert, on aurait remplacé une fenêtre par une porte.

Lorsqu’à la veille de la CAN en Côte d’Ivoire, je me suis demandé comment One all sports compte gagner de l’argent sur les ventes de maillots, s’il n’en sort pas un nouveau pour le deuxième plus grand événement de football pour les sélections africaines après la coupe du monde, les camerounais m’ont répondu que ce n’était pas obligatoire. Aujourd’hui, on comprend que One all sports n’a même pas été à mesure de le faire.

Et lorsqu’on est Ernest Obama, et qu’on a vendu le contrat le plus lucratif de l’histoire du sport camerounais au peuple, on doit au minimum des excuses, pas de l’arrogance »