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Sanctions de Ambazonia Defense Forces: Voici comment leur leader répond à Zuckerberg, DG de Facebook

• Les ambazoniens de l’ADF ont répondu aux sanctions de Facebook

• L’un des leaders s’est adressé directement à Mark Zuckerberg

• Il précise que le groupe trouvera d’autre moyens pour exposer les combats qui se déroulent au NOSO

« Ambazonia Defense Forces (ADF) », nombreux sont ceux qui apprennent l’existence de ce groupe secessionniste décrié comme très virulent sur les réseaux sociaux. Dirigé par le leader ambazonien Cho Lucas Ayaba, il vient d’ailleurs d’être classé sur la liste noire de Facebook.

C’est le site en ligne The Intercept qui a publié la liste d’individus et d’organisations dangereux sanctionnés par Facebook. « Les informations contenues dans la liste, y compris les activités, les désignations et les affiliations présumées des personnes et des groupes nommés, proviennent de Facebook, pas de The Intercept », a noté la plateforme qui montre à la page 63 sur 100, le nom du groupe sécessionniste Ambazonia Defense Forces, dans la catégorie d’un acteur non étatique violent.

Par ailleurs, la plateforme notifie que les comptes Facebook de toutes les personnes et structure qui figurent sur la liste de Facebook sont supprimés. Cette frappe de Mark Zuckerberg, DG de Facebook contre les ambazoniens a été radicale et offensive.

La nouvelle n’a pas été très appréciée à l’ADF. Capo Daniel, chef adjoint de la défense de l’ADF, a répondu sèchement à Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social.

« Facebook n’est pas un État à étiqueter l’ADF en tant que tel. Nous avons pris connaissance de la liste des individus et organisations dangereux de Facebook. Facebook n’est pas un État partie en soi. Facebook est une plate-forme de médias sociaux où les gens commercialisent leur cours et se rapportent aux individus et aux membres de leur famille. Il est regrettable que Facebook ait systématiquement ciblé les ADF et nos hauts responsables. Récemment, les images vidéo et les photos que nous avons partagées du meurtre de bébé Caroline à Buea ont toutes été supprimées des pages Facebook gérées par nos hauts responsables. Il y a d’autres pages Facebook qui ont partagé des images similaires et elles n’ont pas été sanctionnées », s’est plaint Capo Daniel.

Alors que les combats se déroulent dans la zone anglophone au Cameroun, le comité central de ce groupe est basé à Hong Kong et donne des instructions à leur relais sur le terrain au Cameroun. Facebook dans son néttoyage depuis un moment supprime sans relache les comptes liés à l’ADF et ceux appartenant à ses hauts responsables.

« Facebook a toujours ciblé les ADF et les hauts responsables pour supprimer nos voix en exprimant et en exposant les atrocités commises par l’armée camerounaise sur notre territoire, le sud du Cameroun. L’armée camerounaise mène une guerre génocidaire sur notre territoire et Facebook ne devrait pas aider le gouvernement camerounais à supprimer une telle exposition d’activités aussi atroces à la communauté internationale sur la plate-forme de hits. L’ADF reste une institution crédible de libération pour le peuple du sud du Cameroun britannique et elle est très respectée par de nombreuses organisations internationales – l’ADF reste l’une des avant-gardes de l’aspiration de notre peuple à une patrie libre », crie Capo Daniel qui regrette « qu’il n’y a pas de cadre juridique pour faire appel contre cet étiquetage de Facebook ».

Il a insisté qu’il utiliserait d’autres moyens pour exposer les événements qui se déroulent dans les régions anglophones tout en précisant que le groupe ADF a toujours respecté les conventions de Genève.

« Il n’y a pratiquement aucun mécanisme pour demander un contrôle judiciaire contre une décision de Facebook, nous allons continuer à utiliser une autre voie pour exposer les activités du Cameroun sur notre territoire L’ADF en tant qu’organisation a un code de conduite fort qui reflète la convention internationale ou la guerre et Convention de Genève. Nos forces sur le terrain ont joué un rôle crucial dans la lutte contre les excès et le chaos de la guerre avec le lancement d’une escouade anti-enlèvements et la mise en place d’une autorité de transition dans les zones que nous contrôlons pour permettre la responsabilité des activités de nos forces sur le terrain. Les DF resteront un front de libération, notre parcours est légitime et notre intégrité territoriale est basée sur le droit international », relat–il.

Il souligne par ailleurs que ce n’est pas la première fois qu’un mouvement de libération dans le monde est tagué, alors si ADF est ciblé aujourd’hui, ce ne sera pas forcément la dernière.

 » Je voudrais attirer l’attention de l’AIIC sur le fait que même en Afrique du Sud, le président Carter et le président Reagan des États-Unis d’Amérique ont envisagé et inclus l’ANC de Nelson Mandela sur leur liste de surveillance du terrorisme jusqu’en 2008… ne craignons pas qu’une plate-forme de médias sociaux nous étiquette comme tel, nous sommes plus préoccupés par la libération de notre peuple et la défense de notre peuple contre les actes d’agression de l’État par le gouvernement camerounais. Tout comme l’ANC et Nelson Mandela, l’ADF et nos officiels vont vaincre, et la victoire sera pour nous », déclare-t-il. C’est le wait and see!

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