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Rumeurs de coup d’Etat blanc à Etoudi : Ferdinand Ngoh Ngoh dans l’œil du cyclone voici les détails

Le Journal camerounais d’Informations et de débats Le Messager N° 5974 de ce 14 mars 2022 est revenu en détail sur les rumeurs de coup d’Etat qui secoue le palais d’Etoudi et a mis en lumière les protagonistes.

Face à la volonté de puissance réelle ou supposée de l’actuel ministre d’État /Secrétaire général de la présidence de la République de contrôler tout le système politique dominant sous la bannière d’un terme devenu générique « sous hautes instructions du Chef de l’État », le Vice-dieu fait face au général Ivo Desancio considéré comme un fidèle de Paul Biya.

Réseau brouillé entre Ngoh Ngoh et Ivo Desancio ! Loin d’un simple jeu de mots, cette formule imagée traduit à suffire la tension qui règne entre les deux hauts responsables de la présidence de la République depuis deux semaines environ. Le ciel n’est pas si bleu entre ces proches collaborateurs de Paul Biya. Derrière les lambris dorés d’Etoudi, une tempête de forte amplitude couve. Des sources bien introduites rapportent que le premier cité dont on connaît l’obsession pour le pouvoir, fait feu de tout bois pour mettre sur écoute le chef de l’Etat. Son courroux face au refus du second de lui transmettre les codes des réseaux de communication, ne serait donc pas anodin. En effet, le Minetat/Sgpr a récemment adressé une note au Directeur de cabinet civil de la présidence de la République pour mettre fin à la collaboration des fonctionnaires de Camtel qui géraient les réseaux de communication à Etoudi.

Il s’agit de NtimbanJeanot, Mebande Armel et Elang Antoine. Le Vice-dieu qui crie à une tentative d’espionnage, instruit que la mission soit désormais confiée à la Direction de l’informatique de la présidence qui est placée sous ses ordres. D’emblée, on y entrevoit une volonté de démontrer que Paul Biya ne dirige plus et que le Cameroun est placé entre des « hautes instructions » qu’on distille à profusion. Officiellement cette nouvelle mesure vise à prendre « toutes les dispositions utiles et nécessaires au fonctionnement et à la sécurisation des réseaux informatiques et de télécommunication de la présidence de la République », lit-on sur cette correspondance frappée de la mention « Confidentiel » et dont le Messager a obtenu copie. Officieusement, ladite mesure pourrait permettre désormais au natif de Minta de mieux contrôler les informations qui parviennent au chef de l’Etat.

Ngoh-Ngoh-Eran Moas : cocktail Molotov

Dans les faits, Ngoh Ngoh attend que lui soit transmis les codes informatiques de la garde présidentielle et de la sécurité présidentielle. En clair, un contrôle absolu sur le réseau des Tic de la présidence de la République qui lui donne directement accès à toutes les communications (mails, téléphones, recherche sur Google) effectuées par le personnel de la présidence. Un abus de pouvoir que refuse catégoriquement de lui concéder Ivo Desancio. D’où la guerre froide qui a éclaté entre les deux hommes. Selon les confidences de certaines sources dignes de foi, Ngoh Ngoh qui entretient de bonnes relations avec Israël et qui est entrée en contact avec la puissante entreprise israélienne « NSO Group » pour acquérir leurs capacités d’espionnage pour avoir le contrôle des lignes téléphoniques de plusieurs membres du gouvernement, hauts fonctionnaires, ainsi que des personnalités publiques de premiers plans, veut cette fois, installer un logiciel espion de surveillance sur les lignes directes du Chef de l’Etat. De quoi renforcer sa superpuissance au sein du sérail. Ses rapports avec Eran Moas, conseiller du président de la République chargé des questions de sécurité et présenté comme les yeux et les oreilles de Biya, ne sont donc pas un fait de hasard. Connu pour son train de vie princier, l’Israélien est payé à prix d’or pour veiller sur le Cameroun et son illustre chef. Cheville ouvrière et maître à penser du Bataillon d’intervention rapide (Bir), une unité d’élite de l’armée camerounaise, mais aussi richissime homme d’affaires grâce à ses deals avec le gouvernement, il a des allures d’un roi saoudien. Entre des vacances au Bahamas, des comptes bancaires bien garnis et localisés un peu partout sur la planète, sans compter certaines affaires qu’il fait loin de tout regard indiscret, Moas est un seigneur. Tout comme son nouvel ami Ngoh Ngoh, redoutable magnat du pouvoir qui a profité de son statut d’intouchable aux yeux du « N’nomgui » pour se faire du lucre et huiler un réseau à travers lequel il brasse des milliards Fcfa.

Scénario à la Bourguiba ou Mugabe

Scénario à la Bourguiba ou Mugabe De manière désormais ouverte, des avis émanant des sources hostiles au natif du département de la Haute-Sanaga en sont réduits, face aux connexions et concussions de la filière israélienne, à soutenir que Ferdinand Ngoh Ngohpréparait un gros coup pour produire un scénario à la Habib Bourguibaen son temps en Tunisie et plus récemment à la Mugabe au Zimbabwe. Sans savoir que Paul Biya, isolé dans son Mvomeka’anatal en pleine forêt du Sud, pense qu’il gouverne toujours le Cameroun. Son épouse Chantal Biya sera alors maîtrisée ainsi que son entourage et renvoyée impitoyablement dans la ville de son mari ou alors contraint à l’exil. Le vice-dieu s’installerait ainsi allègrement aux commandesgrâce au coup de pouce des Israéliens. D’ailleurs, n’entend-on pas dire que la famille de Ngoh Ngoh se déplace uniquement en voitures blindées ?

Dans le nid du « cobra »

Le général Ivo Desancio et le Commandant de la Garde présidentielle, le Colonel Raymond Jean Charles Beko’o Abondo (qui dirige cette institution depuis 2014 Ndlr), semblent avoir piégé Ngoh Ngoh dans le nid du « cobra », en continuant de maintenir le véto aux hautes instructions du Vice-dieu qui risque finalement de mettre à mal sa proximité avec la Première Dame Chantal Biya. Nommé en 2011 secrétaire général de la présidence, le protégé de la first lady a déjà passé plus d’une décennie à ce poste. S’il a été pressenti candidat à un remaniement à de multiples reprises, il est parvenu à rester l’un des maîtres du palais d’Etoudi, avec rang de ministre d’État. Mais certains observateurs croient dur comme fer que le diplomate de formation risque de perdre ce précieux soutien à cause des dégâts collatéraux que pourraient engendrer ce nouveau conflit avec Ivo. Même si d’aucuns y voient plutôt une sérieuse menace pour le camp Bulu qui a la mainmise sur la haute administration. « Le clan Nanga-Eboko a des atouts, mais celui du Sud n’en a pas moins », abonde, à Yaoundé, un diplomate peu enclin à prendre le risque de parier sur le mauvais cheval. Allusion faite ici à Louis Paul Motaze, ministre des Finances et non moins neveu de Paul Biya. Ou encore à Joseph Beti Assomo, ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense, présenté comme des éléments clés du sérail. Mieux, Ivo qui a toujours été un fidèle de Paul Biya (40 ans de bons et loyaux services Ndlr) doit absolument éviter que Ngoh Ngoh ne réalise son funeste dessein à savoir, prendre le pouvoir pour après humilier Chantal Biya dont il se réclame du soutien. C’est une mission Commando à suivre !

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