Reconstitution des faits : Voici le film du kidnapping, l’assassinat et l’arrestation des suspects de Martinez Zogo

Le lundi 16 janvier 2023 : Martinez Zogo se sentant traqué décide d’aller aux alentours de 21 heures au domicile de la DGSN, Martin Mbarga Nguele, au Palais des congrès, pour lui faire part de ce qu’il est suivi et se sent en insécurité. Le DGSN Martin Mbarga Nguele refuse de le recevoir. Le vieux refuse de s’y mêler.

Le mardi 17 janvier 2023 : Martinez Zogo est enlevé par des hommes cagoulés devant un poste de gendarmerie qui curieusement était fermé à 21 heures. Le commandant affirme avoir entendu du bruit du portail. Il était sous perfusion. Il prétend s’être levé, a ouvert la fenêtre, n’a rien vu, a refermé la fenêtre et est retourné se coucher.

Le mercredi 18 janvier 2023 : La police et la gendarmerie commencent les recherches. Elles vont se rendre très vite compte que le jour de la disparition de Zogo, plusieurs caméras de surveillance qui se trouvent sur l’itinéraire emprunté par Martinez Zogo, ont été éteintes ou ne fonctionnaient tout simplement pas ce jour. Les recherches piétinent donc.

Le dimanche 22 janvier 2023 : Le corps sans vie de Martinez Zogo est découvert à Ebogo 3. Il est mort sous l’effet de la torture. Le procureur de la République de Mfou ouvre immédiatement une enquête.

Le jeudi 26 janvier 2023 : Le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh reçoit à la présidence de la République le secrétaire d’Etat à la défense, Galax Etoga et lui donne les noms de deux personnes ayant participé à l’assassinat de Martinez Zogo dont celui du colonel Danwe et lui demande d’appeler le DGRE pour que celui-ci lui livre les deux éléments qui sont des agents de la DGRE.

Le vendredi 27 janvier 2023 : Le SED Galax Etoga saisit le DGRE Léopold Maxime Eko Eko lui indiquant que ses éléments sont impliqués dans une affaire de trafic de drogue et d’armes. Léopold Maxime Eko Eko transfère les deux éléments au SED sans savoir de quoi il est question. Les éléments sont immédiatement placés en garde à vue et se mettent immédiatement à table. Lors de son audition, le Colonel donne les détails de l’opération de l’assassinat de Martinez Zogo et indique que son patron était au courant.

Le même jour, pendant que le procureur de Mfou attend les rapports des enquêteurs de la police et de la gendarmerie pour conduire l’enquête, Ferdinand Ngoh Ngoh annonce qu’une commission mixte police – gendarmerie a été autorisée par Paul Biya pour diriger l’enquête sur le décès de Martinez Zogo. Tous les comptes rendus sont adressés au secrétariat général de la présidence de la République.

Le lundi 30 janvier 2023 : Ferdinand Ngoh Ngoh va présenter la situation au président de la République Paul Biya qui demande que le DGRE s’explique. Au-delà d’avoir été au courant selon Justin Danwe, Ferdinand Ngoh Ngoh fait savoir au président Biya qu’une voiture faisant partie des véhicules de service du DGRE est intervenue dans l’opération.

Le mardi 31 janvier 2023 : Ferdinand Ngoh Ngoh demande au ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo de convoquer le DGRE. Le MINDEF va jouer de toute la diplomatie pour faire venir le DGRE qui pensait au début qu’on voulait enfin lui dire ce qu’on reproche à ses agents. Il est à son tour placé en garde à vue.

Le mercredi 1er février 2023 : Plusieurs responsables de la DGRE sont auditionnés au SED. Parmi lesquels James Elung Lobe, proche de Laurent Esso, mais également ancien directeur des opérations à la DGRE et actuel conseiller n3.

Le jeudi 02 février 2023 : Ferdinand Ngoh Ngoh sort un communiqué annonçant l’arrestation de plusieurs personnes dont l’implication est fortement suspectée dans l’assassinat de Zogo et que leurs auditions vont permettre de découvrir toutes les personnes impliquées. Dans la même nuit, les réseaux sociaux annoncent l’arrestation Jean-Pierre Amougou Belinga alors que ce n’était pas le cas. Le zomloa a bel et bien passé la nuit chez lui.