Que devient Youri Djorkaeff, «meilleur que Zidane lors du Mondial 98», selon Robert Pires ?

Dans sa rubrique hebdomadaire intitulé «Vie après Carrière», Afrique Sports se penche sur Youri Djorkaeff, l’un des hommes forts du premier sacre de l’Equipe de France en Coupe du monde (en 1998). Pour son ancien coéquipier Robert Pires, l’ancien milieu offensif de l’Inter Milan a été meilleur que le fameux Zinedine Zidane lors de ce Mondial 98. Mais où en est Djorkaeff dans sa reconversion ?

Youri Djorkaeff, fils de l’ancien footballeur professionnel, Jean Djorkaeff, connait une riche carrière en club, comme en sélection. Evoluant au poste de second attaquant ou de milieu offensif, le Natif de Lyon faisait ses premiers pas dans le football amateur au début des années 80. Passionné et travailleur, il parvient à signer son premier contrat professionnel avec le FC Grenoble en 1985.

Un parcours brillant

Cependant, c’est lors de son passage au RC Strasbourg que Youri Djorkaeff donne la pleine mesure de son talent au cours de la saison 1989–1990. Une performance qui lui permet de jouer pour de grands clubs en France comme à l’étranger, à savoir l’AS Monaco, le Paris-Saint-Germain et l’Inter de Milan. Le vainqueur de la Coupe UEFA a également remporté l’édition 1996. Celui qui est surnommé le Snake prend sa retraite aux MetroStars de New York en 2006.

Avec les Bleus, Youri Djorkaeff aura trouvé 28 fois le chemin des filets en 82 sélections. Comme en club, l’ancien parisien connaît le succès en équipe de France, en remportant aux côtés de joueurs emblématiques comme Didier Deschamps et Zinédine Zidane, deux trophées majeurs (la Coupe du Monde 98 et l’Euro 2000). Dans les colonnes de la Fédération française de football (FFF), l’homme de 55 ans est revenu sur l’un de ses plus beaux moments de sa carrière de footballeur professionnel.

« Nous sommes les premiers Français à y parvenir et à entrer à jamais dans l’Histoire »

«3-0 : jamais nous n’aurions pu imaginer une telle victoire en finale contre le Brésil… Quand l’arbitre siffle, c’est la délivrance. Sur le moment, j’ai des flashs qui me reviennent de toutes les finales de Coupe du monde que j’avais regardées à la télé, gamin : l’Argentine en 1978 et 1986, l’Italie en 1982… Je me souvenais de la joie des vainqueurs, de tous ces joueurs qui ont alors un visage différent, qui exprime une émotion unique. Quelque chose d’inhumain, d’une certaine façon, et qui n’arrive qu’une fois dans ta vie. Alors, oui, je pense alors à Pelé, à Maradona, à d’autres, et je me dis que je fais désormais partie d’un cercle très fermé, une élite du football.», raconte Youri Djorkaeff.

«On sait que nous sommes les premiers Français à y parvenir et à entrer à jamais dans l’Histoire. On veut rester sur le terrain le plus longtemps possible car on mesure que c’est la fin d’une aventure magnifique. On savoure chaque seconde, chaque geste, chaque sensation : tenir entre les mains la Coupe du monde, tellement belle, l’embrasser, la soulever, la partager, courir avec aux côtés de tes potes, sentir l’émotion du public… Et tu mesures vite que ta vie ne sera plus jamais comme avant. », a-t-il ajouté dans des déclarations rapportées par la FFF.

Youri Djorkaeff, consultant et Directeur Général

Après avoir disputés 581 rencontres, Youri Djorkaeff a mis un terme à sa carrière un soir de 29 octobre 2006. Mais le neuvième au Ballon d’Or 1996 n’a pas pour autant définitivement rompu le cordon avec sa passion. En effet, Youri Djorkaeff occupe aujourd’hui le poste directeur général de la Fondation FIFA.

Créée en 2018 et basée à Zurich (Suisse), la FF est un organisme indépendant qui a pour objectif de contribuer à promouvoir le changement social dans le monde, et d’obtenir des aides pour la réparation ou la reconstruction d’infrastructures sportives abîmées ou détruites.

L’homme au 182 réalisations en carrière est également consultant sportif sur la plus ancienne chaine généraliste nationale française, la TF1. Une belle reconversion qui lui permet de poursuivre, d’une certaine manière, son idylle avec le ballon rond.