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Presse en danger : un des bourreaux de Martinez Zogo trouvé, son identité fait peur

La presse camerounaise est de plus en plus muselée. Les doigts accusateurs sont souvent orientés vers les dirigeants mais il y a également quelques-uns qui sont tournés vers les journalistes et les patrons de presse. Ces derniers ne s’y prendraient pas bien selon des observateurs qui leur reprochent d’être trop laxistes.

Le lanceur d’alertes Boris Bertolt regrette cet état de choses dans sa publication faite ce jour : « Quand la presse abandonne la lutte pour les libertés elle ne doit pas se plaindre », écrit-il.

Le journaliste montre que « voici les Une des quotidiens privés au Cameroun. Qu’est-ce qui est frappant ? C’est qu’aucun de ces journaux ne parle à sa Une des convocations de trois (03) journalistes au Secrétariat d’État à la défense (SED) ».

Or c’est « une situation pourtant extrêmement grave pour la liberté de la presse. Non ils préfèrent donner leur Une à qui ? Paul Atanga Nji. C’est-à-dire l’un des ministres qui torpillent le plus la liberté d’information au Cameroun », lance Boris Bertolt.

Alors, il trouve sans l’ombre d’aucun doute que « la victime se met inconsciemment au service du bourreau. Trois (03) journalistes convoqués dans une affaire concernant la mort d’un autre journaliste. Pour la presse camerounaise ce n’est pas important ».

Boris Bertolt conclut par ces mots : « Et ils se demandent pourquoi les Camerounais n’achètent plus les journaux ? Pourquoi ils sont méprisés par le pouvoir ? La réponse est sous nos yeux ».

Le citoyen vivant à l’étranger déplore cette attitude des journaux qui préfèrent regarder ailleurs pendant que le feu brule le toit de leur maison. Mais encore, il cite le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji d’être un vrai destructeur de la presse et l’un des bourreaux qui rongent sans frein le paysage médiatique.

En effet, Boris Bertolt a informé de ce que « le journaliste Paul Chouta est arrivé ce jour en Allemagne dans le cadre d’une bourse de Reporters sans frontières (RSF) ». Paul Chouta était en danger, on l’annonçait comme le prochain qui allait suivre Martinez Zogo sur la liste des victimes.

Un peu plus tôt, Boris Bertolt a par ailleurs indiqué que « le journaliste Baloko Jeremy est convoqué au SED pour avoir demandé l’audition de Ferdinand Ngoh Ngoh dans l’affaire Martinez Zogo. Ce que nous sommes en train d’assister est une savante entreprise de musèlement des journalistes. De mise au pas de la presse par un clan. Vous remarquerez qu’au Cameroun les journalistes évitent tous les scandales qui touchent actuellement à Ferdinand Ngoh Ngoh alias l’homme à la punk. Il en restait encore quelques-uns mais le nettoyage est en cours ».

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