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‘Paul Biya prisonnier’: l’analyse de Jeune Afrique sur les 40 ans de règne du président

Selon le magazine Jeune Afrique, le Cameroun a comme président, le chef de l’Etat Paul Biya qui dirige le pays avec stratagème et ruse depuis 40 ans. Mais, le président semble se perdre dans le système qu’il a mis en place. Les clans qui gravitent autour de lui semble avoir mis le président sur la touche, même si de temps en temps, il fait usage de son pouvoir.

Dans un dossier consacré aux 40 années de règne de Biya, le journal panafricain a décrypté le système bâti par le président et comment lui-même est devenu prisonnier de ce système.

« En quarante ans de pouvoir, le président a mis sur pied un système complexe, savant mélange de rivalités exacerbées et d’ambitions contrariées. Un dispositif sur lequel il règne en maître et dont il pourrait bien se retrouver prisonnier », écrit nos confrères.

Pour illustrer comment le système fonctionne, Jeune Afrique donne la parole à un collaborateur du président à Etoudi, qui présente les clans qui gravitent autour du président et comment ils fonctionnent.


« Le secrétaire général se heurte en tout cas à un pôle familial représenté, à Etoudi, par Samuel Mvondo Ayolo, Franck Biya, fils et conseiller du président (qui dispose d’un bureau au Palais et compte plusieurs fidèles au gouvernement, à la Santé, à l’Économie ou à l’Agriculture), et Pierre Meba, frère cadet du chef de l’État. « Quant à Joseph Fouda, il est plus proche de ce clan dit du Sud qu’il ne l’est de celui qui fait bloc autour de Chantal Biya et de Ferdinand Ngoh Ngoh », poursuit notre interlocuteur. « La technique de Biya, c’est d’entretenir un climat de méfiance », résume un diplomate à Yaoundé. Un domaine illustre ce jeu du président: le renseignement. Placées sous la supervision du secrétariat général de Ferdinand Ngoh Ngoh, la Direction générale des renseignements extérieurs (DGRE) de Léopold Maxime Eko Eko, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) de Martin Mbarga Nguelé et de son inévitable second Dominique Baya, et la Sécurité militaire (Semil) d’Émile Bamkoui sont tenues d’envoyer, chaque jour ou chaque semaine, un bulletin aidant le président à prendre le pouls de l’armée et de la population. Seulement, là aussi, les clans ont fait leur œuvre. Aux renseignements, Biya a brouillé les cartes ».

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