à la uneCamerounSociété

Paul Biya et Ferdinand Ngoh Ngoh sévèrement accusés, la gouvernance illégale citée

• Les nominations au Cameroun doivent désormais être validées par la présidence

• Beaucoup critiquent cette note de Ferdinand Ngoh Ngoh

• Cette note est illégale selon Me Christian Bomo Ntimbane

Selon la dernière notre de Ferdinand Ngoh Ngoh à Joseph Dion Ngute, chaque nomination devrait passer par la présidence de la République pour approbation.

« En raison d’un certain nombre d’abus qui ont été constatés en la matière, j’ai l’honneur de vous répercuter les Très Hautes Instructions du CHEF DE L’ETAT prescrivant au Premier Ministre. Chef du Gouvernement de veiller dorénavant en liaison avec les départements ministériels de tutelle, à ce que : les résolutions des Conseils d’Administration concernant les organigrammes et les nominations des directeurs et assimilés dans les établissements publics et les sociétés à capital public soient à compter de la notification des présentes instructions soumises à l’approbation préalable de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBUQUE, en application des dispositions des lois n°2017/010 et 2017/011 du 12 juillet 2017, portant respectivement statut général des établissements publics et des entreprises publiques ; les recrutements et la gestion du personnel dans les entreprises et établissements publics respectent les exigences d’équilibre et de représentativité des composantes sociologique de la Nation », lit-on dans la note.

Mais c’est une sortie ne plait pas à tout le monde dont l’avocat au barreau du Cameroun, Me Christian Bomo Ntimbane. Pour ce dernier, aucun texte ne permet à la présidence de la République d’exercer un contrôle sur les nominations des Directeurs d’entreprises publiques et assimilés des établissements publics et entreprises publiques à capital public. Il dénonce par là, un acte illégale pour sa part.

« Cette haute instruction en circulation, qui soumet la nomination des directeurs des entreprises publiques à capital public ou des établissements publics à l’approbation de la présidence de la République est totalement illégale, dans le fond. Aucune des lois de 2017 visés par ce document ne prévoit que le président de la République devrait approuver la nomination des directeurs et assimilés des établissements publics et entreprises publiques à capital public », a-t-il indiqué avant de poursuivre plus loin que « il revient uniquement aux conseils d’administration de ces structures d’approuver les propositions de nomination du Directeur général et de procéder à leur nomination. Article 60 de la loi 2017/011/du 12 juillet 2017 sur les entreprises publiques : »Le conseil d’administration nomme sur proposition du Directeur Général, aux postes de responsabilités, aux rangs de sous- directeurs, directeurs et assimilés » Article 24 loi 2017/010/du 12 juillet 2017 sur les établissements publics. « Le conseil d’administration a notamment le pouvoir de : Nommer sur proposition du Directeur général, aux postes de responsabilité, aux rangs de sous- directeurs, directeurs et assimilés ».

Selon Sosthène Médard Lipot, le Cameroun est géré par le SGPR depuis qu’il a reçu la délégation de pouvoir de Biya, ce dernier délaissant le pays.

« Ferdinand Ngoh Ngoh est donc le président de la République depuis le 5 février 2019, date de signature du décret n° 2019/043 lui accordant délégation permanente de signature, mieux, délégation de pouvoirs. Il y a dessaisissement du délégant Biya. Sénilité », a-t-il écrit sur son compte Twitter.

Son analyse n’est pas vaine. Valère Bessala indiquait que monsieur Dion Ngute a passé vingt ans au MINREX comme ministre délégué. Il a eu comme patron son actuel ministre de la justice, et en 2018 il a connu comme patron ce secrétaire général (Ferdinand Ngoh Ngoh).

Please follow and like us:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RSS
Follow by Email
YouTube
Pinterest
LinkedIn
Share
WhatsApp