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Paludisme au Cameroun: 375 décès en 6 mois dans le Nord voici les détails

La région connait une période de pic depuis le début de l’année 2021.

Les comptes du 1er semestre 2021 enregistrent un nombre élevé de cas de paludisme dans la région du Nord. Officiellement, d’après les données statistiques du Groupe technique régional dé lutte contre le paludisme (GTRLP-Nqrd), entre le 1er Janvier et le 30 juin 2021, on a enregistré dans la région 157.894 cas de paludisme.

Déjà en 2020, la région a enregistré un chiffre global de 308.351 cas de paludisme, représentant un taux de 40% des maladies enregistrées lors des consultations hospitalières. Une situation qui positionne la région du Nord sur la ‘ligne rouge dans le septentrion au détriment de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua.

«Nous sommes entrée dans une période endémique avec la saison des pluies, il y’a donc une période de pic observé et cela a commencé depuis le mois de Juin et la graduation ascendante des cas de malades au niveau des hôpitaux font qu’on enregistre un nombre de 157.894 cas pour le 1er semestre. Si on multiplie par 02 alors on va se retrouver dans les 300.000 cas comme l’année dernière sur toute l’année.

Et en termes de décès au palu, la situation est plutôt constante pour le 1er semestre car depuis janvier, on a enregistré 3 75 cas de décès pour palu contre 377 cas en 2020 sur la même période. En conclusion, on doit reconnaître que les chiffres des malades diagnostiqués augmentent, cependant qu’en terme de décès, c’est plus ou moins constant, voire à la baisse, mais cela reste inquiétant car beaucoup de nos interventions vise à baisser les nombres de cas de paludisme dans la région», souligne Armel Kamdem Bakop, chef unité surveillance, suivi et évaluation du GTRLP-Nord.

Ces données statistiques sont des chiffres enregistrés au sein des formations sanitaires en 2021 et regroupent l’ensemble des formations sanitaires de la sphère régionale précise le chef unité surveillance. «Nous travaillons en collaboration avec toutes les formations sanitaires de la région qui nous envoie régulièrement les données mensuelles et là nous procédons à une analyse de données pour pouvoir dresser un bilan semestriel et annuel chaque année» Confie-t-il.

En 2020, la région était a 134 414 cas de palu et 377 décès au premier trimestre. Au vu de la situation endémique du paludisme qui prévaut dans le Nord, notre expert mentionne quelques raisons justifiant ainsi l’état alarment du paludisme. «Pendant la saison pluvieuse qui va de juin à octobre, il y’a une hausse de cas de paludisme dans les hôpitaux et tout ça s’explique premièrement par le climat et principalement par l’environnement dans lequel nous sommes.

Certes il pleut mais l’environnement est propice dans le sens où il y’a des eaux stagnantes et les endroits très salubres qui favorisent le stockage des parasites à l’instar du plasmodium qui est le parasite le plus sévère d’où le vecteur qui est le moustique qui se multiplie dans ce milieu-là.

Voilà pourquoi en cette période de l’année, les régions du Nord et l’Extrême-Nord connaissent une prolifération des insectes et moustiques tel que l’anophèle femelle qui prend le parasite et vient contaminer l’homme à tout moment», souligne Armel Kamdem.

La transmission du palu qui se fait par piqûre du moustique appelé anophèle femelle, crée une saturation en ce moment dans les hôpitaux de la ville de Garoua. Cette maladie, touche une grande partie de la population régionale avec 70% de cas d’enfants de moins de 05 ans enregistré,.en 2020. D’où l’intérêt de la prise de mesures préventives pour pallier à cette endémie sévère.

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