OTS: Decouvrez comment un célèbre censeur d’un lycée à Yaoundé s’enfuit au Canada

Même s’ils ne disent rien souvent, les proviseurs et les censeurs des lycées et collèges du Cameroun, ont les mêmes problèmes que les enseignants: plusieurs mois de salaires impayés, les primes dont celui relatif à l’avancement…

C’est ce genre de situation qui a fait fuir un censeur d’un lycée de la place. Le très loquace Armand Noutack II a partagé l’information sur sa page Facebook.

« Je viens d’apprendre qu’un grand frère à moi, censeur dans un lycée, titulaire d’un doctorat en sociologie a abandonné son poste pour fuir au Canada avec sa femme et ses 6 enfants sans même me dire. C’est son surveillant général qui m’informe à l’instant. Joint via Messenger, le grand frère me confirme qu’il est effectivement parti en me lançant: « je les abandonne avec le rappel de mes 15 ans d’avancement, qu’ils prennent ça et ajoutent sur les milliards qu’ils détournent chaque jour au Cameroun ». Seigneur, je vais tenir ? », écrit Armand Noutack II.

Le cas de l’enseignant Jack Bessala de l’OTS en 2022

Fuir les conditions misérables qu’offrent le Cameroun à ses fils peut réjouir ses amis, tout comme elle peut mettre certains en colère. C’est le cas de l’enseignant Jack Bessala qui est au Canada depuis 2022.

Pendant qu’il négociait avec le gouvernement, lors des crises qui secouaient le monde de l’enseignement, Jack Bessala préparait discrètement son départ du Cameroun, pour un nouveau départ au Canada.

La « fuite » de cet enseignant qui était l’une des figures de proue du Mouvement On a Trop Supporté (OTS) a sonné comme un coup de massue sur la tête de certains de ses collègues qui croyaient qu’il continuera le combat à leurs côtés.

Eh bien, Jack a saisi une opportunité qui s’offrait à lui et a préféré se chercher ailleurs.

« Jack Bessala, le leader du mouvement des enseignants indignés qui revendiquaient leurs droits se trouve depuis quelques heures sous la neige du Canada. Il fait partie de ceux qui négociaient avec le gouvernement lors du mouvement OTS (on a déjà trop souffert). La colère de ses collègues enseignants s’était calmée après quelques promesses de Yaoundé. Souriant, le grand Jack, découvrant la neige depuis le pays de Justin Trudeau a rappelé à ses collègues misérables du Cameroun que « la vie c’est les schémas », écrit Nzui Manto à propos de la fuite de cet enseignant.