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NOSO : qui croire entre Maurice Kamto et Owona Nguini ?

Les deux universitaires ont des points de vue opposés concernant la résolution de la crise.
La tuerie de jeudi dernier a relancé le débat sur cette crise anglophone. Les hommes et femmes politiques ont recommencé à s’écharper sur les responsabilités des uns et des autres. Pour les partis d’opposition il revient au président Paul Biya et à son régime de faire ce qu’il faut pour arrêter les massacres. Maurice Kamto, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) en a profité pour rappeler au gouvernement qu’il se trompait de route depuis le début.

« Dès le début de la crise anglophone, j’ai conseillé publiquement au gouvernement d’éviter d’engager la guerre contre sa propre population. En effet, le problème que posaient nos compatriotes Anglophones était et demeure légitime. A ce problème légitime il fallait une réponse politique. Mais en raison de l’arrogance, du sentiment de toute puissance du pouvoir, des intérêts bassement égoïstes de certains milieux et du triomphe des extrémistes au sein des cercles dirigeants du pays, la guerre a été déclarée avec une légèreté déconcertante », a-t-il déclaré. Cela dit, il n’épargne pas pour autant les sécessionnistes dont il condamne les agissements.

« Nul ne fera la partition du Cameroun. Personne ! Nous avons les ressources et l’intelligence nécessaires pour faire régner dans ce beau pays la paix et la concorde, gages de la sécurité et d’une stabilité durables. Il suffit de reconnaître nos erreurs et de faire appel à notre fraternité, notre patriotisme et à notre génie collectif », at-t-il poursuivi. Le juriste affirme que le régime va droit dans le mur. Selon lui il « est évident que le Grand Dialogue National a été un échec. C’est pourquoi la Nation doit faire bloc pour sortir de cette sale guerre ». Si Maurice Kamto fustige donc en partie le régime, Mathias Éric Owona Nguini (Meon) a une autre lecture.

À l’en croire, Yaoundé devrait accentuer la pression sur les ambazoniens et toute attitude conciliatrice de l’État ressemblerait à de la capitulation. De son point de vue, entamer des discussions avec les sécessionnistes serait suicidaire. « Pour les faibles d’esprit et les trépanés du cerveau, l’État du Cameroun doit s’agenouiller parce que ces voyous ambazoniens lancent des roquettes sur nos soldats. S’il le fait, il ne se relèvera pas. C’est une posture à exclure de manière catégorique. Toute négociation avec les sécessionnistes de l’ambazonisme armé posera les bases de l’éclatement total du Cameroun. C’est niet », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux. Loin d’être impressionné par les forfaits des séparatistes, il a soutenu que ces actes de violence ne sont que des soubresauts d’une organisation qui vit ses derniers instants et qui sera bientôt mise hors d’état de nuire.

« Le surcroît de violence des hooligans ambazoniens est plus un signe de détresse et de désespoir qu’un signe de conviction et de victoire. Une guerre irrégulière en forme de guerre civile est une longue épreuve de nerfs et un calvaire opérationnel », a écrit le politologue Une position que l’économiste Dieudonné Essomba fustige et trouve même irresponsable. Selon lui Meon et tous ceux qui pensent comme lui rament à contrecourant de la marche de l’histoire. « Ces faits nous montrent ce que sera le Cameroun s’il ne se fédéralise pas à temps ! Ne vous comportez pas comme des gens aux abois ! Le Fédéralisme au Cameroun est inéluctable et nous y allons, de gré ou de force ! Que cela plaise ou non, nous y allons ! », at-t-il martelé.

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