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Ngoh Ngoh somme le ministre de l’élevage d’éviter la hausse du prix de la viande de bœuf

 Les produits alimentaires ont augmenté au marché

 Les Camerounais ont du mal à se nourrir

 Le Dr Taiga interpellé

Le ton est suffisamment injonctif et démontre selon certains la gravité de ce qui se passe dans la filière bovine au Cameroun. Depuis quelques temps la viande de bœuf a drastiquement augmenté passant de 2400 FCFA à près de 3000 FCFA dans certains marchés, une situation qui semble déranger Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général à la présidence de la République.

Dans une correspondance du 6 janvier 2022 directement adressée au ministre camerounais de l’Élevage, de Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, le secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) enjoint ce dernier de « travailler à la structuration de la filière bovine », afin « d’éviter à l’avenir le phénomène de hausse des prix de la viande de bœuf récemment observé » dans les marchés du pays. Une injonction qui fait l’objet d’une attention particulière au ministère de l’Élevage, « nous avons reçu une instruction et le dossier est en cours de traitement en interne », souffle un haut cadre de ce département ministériel, sans plus de détails.

Ferdinand Ngoh Ngoh donne en outre un canevas au ministre Taïga. « Cette structuration devra viser la résolution de tous les problèmes identifiés dans ce secteur, notamment l’insuffisance de l’offre nationale et la forte dépendance de notre marché vis-à-vis du bétail provenant de l’extérieur, l’incapacité des bouchers à s’auto-financer, l’absence d’encadrement des acteurs, la lente opérationnalisation du marché à bétail d’Etoudi ».

Selon une étude du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) camerounaises, au cours de l’année 2019, par exemple, le Cameroun a pourtant porté sa production de viande bovine à 107 000 tonnes, surclassant ainsi pour une fois la production avicole, qui fournissait jusqu’ici au pays la plus grande partie de sa production carnée. Mais l’on peut remarquer que cet essoufflement de la production avicole en 2019 survient après deux épizooties de grippe aviaire, qui ont littéralement affaibli la filière avicole locale entre 2016 et 2017.

La feuille de route du SGPR, qui résume les principales missions dévolues au ministère de l’Élevage, sonne comme un camouflet aux responsables de ce département ministériel, dont les résultats du travail ne seraient pas véritablement ressentis sur le terrain. Certains espèrent qu’avec cette sortie, les choses vont changer sur le terrain.

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