Réunion au cours de laquelle une majorité de délégués de l’instance faitière du football africain ont évoqué la question du report de la Can pour des raisons de santé. Accueilli au bord de la passerelle par Céline Eko, Vice-présidente de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), le Sud-Africain a tenté de dissiper les doutes qui planent sur l’organisation de ce prestigieux rendez-vous des stars du ballon rond. Notre maison est une maison pour l’Afrique. Nous allons parler aujourd’hui et on vous fera un retour. Nous sommes très clairs en termes d’engagement de faire de la Can au Cameroun un succès», a assuré le dirigeant.
La muraille Infantino
Et de poursuivre, «on vous donnera plus de détails demain (ce jour Ndlr) quand on aura discuté, mais je suis très confiant. On travaille ensemble avec le Cameroun, qui est une nation fière du football. Nous avons rendu le Cameroun et l’Afrique fiers et je suis confiant sur le fait que, dans nos réunions d’aujourd’hui et demain, nous pourrons venir vers vous et donner à l’Afrique et au monde la confiance que nous avons à travers l’engagement envers notre peuple, au Cameroun, et l’engagement pour le développement du football en Afrique.» Au menu du séjour du numéro 1 de la Caf, une rencontre avec les autorités camerounaises pour échanger à propos de l’effectivité de la tenue de la grand’messe du football continental en janvier prochain. Hier déjà, l’homme, qu’accompagnait Samuel Eto’o Fils fraîchement porté à la tête de la Fécafoot ; Ferdinand Ngoh Ngoh, ministre d’Etat, Secrétaire général de la présidence de la République et Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports et de l’éducation physique, ont visité le stade d’Olembe.
Visite qui a visiblement suscité le satisfécit de Motsepe qui pourrait rabattre les cartes et prendre à contrepied le président de la Fifa, plutôt favorable à un report de l’évènement.Le patron du football mondial a avancé plusieurs arguments parmi lesquels : l’incertitude concernant les infrastructures camerounaises, la dégradation de la situation sanitaire, l’émergence du variant Omnicron en Afrique australe ainsi que la réticence des clubs européens à libérer leurs joueurs en hiver. Gianni Infantino se préoccupe également d’un possible télescopage avec la Coupe du Monde des Clubs, la compétition organisée par la Fifa, qui doit avoir lieu du 3 au 12 février aux Émirats arabes unis. La Fifa se fait l’écho des inquiétudes du champion d’Europe Chelsea et du champion d’Afrique Al-Alhy, qui craignent que certains joueurs, retenus par la Can, ne soient pas disponibles pour la disputer.
Le fantôme de 2019
C’est dire à quel point la tête à tête Biya-Motsepe de ce jour est d’une importance capitale pour l’avenir de la Can au pays de Roger Milla. Convaincu que l’organisation d’une compétition de cette échelle est une rare occasion de communion et de cohésion nationale, le président de la République retourné dare-dare sur Yaoundé en fin de soirée hier, va user de tact pour sauver sa Can et éviter de revivre la même humiliation qu’en 2019, lorsqu’après avoir donné toutes les assurances que la compétition se jouera le jour-dit, a été désillusionné en voyant la Caf d’Ahmad Ahmad, confier l’organisation à l’Egypte. A cause du bricolage, des replâtrages et l’enfumage d’un gouvernement qui a passé le temps à surfer sur la pelouse du mensonge d’Etat. Après deux tentatives infructueuses, Motsepe espère que cette fois sera la bonne. Etoudi, à vous l’antenne !