Mort des militaires dans le NOSO : la réaction de Paul Biya toujours attendue

• Le Chef de l’Etat est resté muet sur ce drame

• Les Camerounais souhaiteraient qu’il rende un hommage mérité aux éléments de la BIR tombés

• Le silence de Paul Biya devient de plus en plus pesant

La récente déroute de l’armée camerounaise dans la région Nord-Ouest au Cameroun ayant occasionné plus d’une dizaine de morts du côté des militaires continue d’alimenter l’actualité. Les scènes d’horreur et d’une extrême violence tournent toujours sur les médias sociaux. Les réactions d’indignation, de condamnation et de compassion se multiplient dans tous les sens. Dans ce flot de réactions, il y a une, d’ailleurs la plus attendue qui manque. C’est celle du président de la République Paul Biya. Depuis, sa réaction sur ce drame est toujours attendue et même souhaitée.

Certains Camerounais se posent des questions sur le mutisme du Chef de l’Etat sur la mort atroce de plusieurs éléments de la Brigade d’intervention rapide (BIR), l’unité d’élite de l’armée camerounaise, tombés dans une embuscade à Ngo-Ketunjia, à quelques centaines de kilomètres à l’est de Bamenda, entre Sagba et Bamessing. Ce manque de réaction est assimilé par certains à une indifférence. Ces derniers auraient souhaité que le Chef de l’Etat rende ne serait-ce qu’un hommage mérité à ces soldats qui sont morts en défendant la patrie. « Quelle est la valeur que le Cameroun attache à la vie de ses soldats ? », se demande un internaute qui a du mal à comprendre et à digérer l’absence de réaction du « commandant en chef des forces armées, le président Paul Biya ».

Il est vrai qu’il y a eu des réactions de certains dans le camp présidentiel. Mais certains Camerounais jugent cela insuffisant et aimeraient avoir une réaction du N°1, même si c’est à travers les réseaux sociaux.

Il faut dire que les affrontements dans la zone anglophone du pays se multiplient ces derniers temps et continuent de faire des victimes de part et d’autre. Avant l’attaque spectaculaire et effroyable qui coûtée la vie aux militaires camerounais, une attaque du même type avait déjà eu lieu la semaine précédente et plusieurs combats ont éclaté depuis dans cette zone.