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Ministre à vie : voici le secret qui lie Fame Ndongo à Paul Biya

• Jacques Fame Ndongo est au cœur de plusieurs scandales

• Il est cependant toujours maintenu proche de Paul Biya

• Le ministre partage beaucoup de secrets avec Paul Biya

Après le scandale des ordinateurs offerts par Paul Biya aux étudiants camerounais, certains analystes voyaient déjà le ministre de l’enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo sur la liste de l’opération Epervier. Il n’en est rien. Le natif du Sud demeure une pièce maitresse du sérail. Selon le magazine Jeune Afrique, si Paul Biya ne souhaite pas se séparer de lui c’est parce qu’il garde jalousement plusieurs secrets du chef de l’Etat. Passionné des lettres et diplômé en communication, il lui est attribué plusieurs passages du discours de Paul Biya. Il aurait également appris au chef de l’Etat les rouages de la communication. Originaire de la région du Sud tout comme le président de la République, il a l’art de comprendre celui-ci et d’anticiper ses volontés.

« Pendant de nombreuses années, il reste dans l’ombre. Cette position lui permet de se familiariser avec le système Biya, mais aussi d’y apporter sa touche. On lui attribue des passages de certains discours présidentiels. Ses proches rapportent qu’il aurait appris au chef de l’État à se servir d’un prompteur lorsque la télévision a débarqué au Cameroun, en 1985. « Il comprend le président. Il est capable de satisfaire ses attentes sans qu’il ne lui donne de consignes », glisse un habitué du palais. Jacques Fame Ndongo ne confirme ni n’infirme, tant que cela contribue à bâtir sa réputation de « serviteur du chef de l’État » », révèle Jeune Afrique .

Fame Ndongo a tout pour plaire à son maître. Tout comme Biya, il a étudié chez les séminaristes d’Akono. Réputé fidèle en amitié, Paul Biya se sépare rarement de ceux avec qui il a partagé des secrets.

« Les deux hommes ont en commun d’avoir été formés chez les catholiques. Paul Biya chez les séminaristes d’Akono, Fame Ndongo chez les pères du collège Vogt, à Yaoundé. En 1966, Fame Ndongo est contraint de quitter cet établissement qui ne propose que des filières scientifiques pour rejoindre le collège des sœurs de Yaoundé (aujourd’hui connu sous le nom de collège de la Retraite) afin de poursuivre un cursus littéraire. C’est la première fois de son histoire que l’établissement accueille des garçons », précise le journal.

La prophétie

Le destin de Fame Ndongo n’est pas un hasard. Très jeune, un prêtre catholique, avait fait des révélations sur lui. Le père Émile Leger voyait déjà en ce jeune passionné des lettres, un homme d’Etat.

« Biya et Ndongo partagent aussi un amour pour les lettres. Au collège, alors que ses camarades de classe se passionnent pour le football et d’autres loisirs sportifs, le jeune Fame Ndongo se plonge dans ses livres de philosophie. Victor Hugo et Lamartine sont ses auteurs favoris, L’Étranger d’Albert Camus son livre de chevet.

Le père Émile Leger, à l’époque chargé de catéchèse au collège Vogt, a-t-il remarqué Fame Ndongo ? Les condisciples de ce dernier se souviennent d’une phrase prémonitoire que le prélat aurait prononcée, une après-midi de 1967, en scrutant sa classe : « Je vois ici de futurs responsables de la nation ». Des années plus tard, Jacques Fame Ndongo et Rose Zang Nguele, deux des treize jeunes élèves de cette promotion, rejoindront le gouvernement. Le premier comme ministre de la Communication, en 2000, et elle comme ministre des Affaires sociales, en 1984. D’autres camarades rejoindront la haute administration, à l’instar de Jean-Marie Essono, au poste de directeur au ministère de l’Enseignement supérieur », révèle Jeune Afrique.

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