Migraine : il existe des médicaments nettement plus efficaces que l’ibuprofène

Contre la douleur des migraines, l’ibuprofène est-il la seule option ? Une nouvelle étude parue dans la revue Neurology insiste sur les alternatives qui s’offrent aux patients migraineux, et rappelle les degrés d’efficacité de chaque traitement, ainsi que les risques qui y sont liés. Explications.

En France, près d’une personne sur deux déclare être sujette à des maux de tête, rappelle le Ministère de la Santé et et de la Prévention. Selon la Fédération Française de Neurologie, la prévalence de la migraine est estimée à 20% de la population. Elle peut être invalidante, tant sur le plan personnel que professionnel, et très coûteuse sur le plan sociétal… Sur le site Ameli, on peut lire en détail que cette maladie bénigne « concerne 12 % des adultes et 5 à 10 % des enfants, soit 11 millions de personnes. Les femmes sont 2 à 3 fois plus touchées que les hommes. Un tiers des malades n’ont jamais consulté et ont recours à l’automédication. »

Des médicaments 5 fois plus efficaces

Mais cette automédication n’est souvent pas suffisante, et mal orientée. On pense souvent en premier recours à prendre un Nurofen (ibuprofène), mais il est loin d’être le plus efficace. D’après les données d’une application dédiée aux personnes migraineuses, regroupant le cas de 300 000 patients, les médicaments pour traiter ce trouble ont pu être notés. 25 traitements ont été observés grâce aux retours des utilisateurs. Et les plus efficaces nommés sont : les dérivés de l’ergot de seigle, les antiémétiques et les triptans.

Ces derniers sont 5 fois plus efficaces que l’ibuprofène, les dérivés de l’ergot de seigle 3 fois plus efficaces, et les antiémétiques, deux fois et demie plus efficaces. Quand l’ibuprofène satisfait à 42% les utilisateurs, l’életriptan obtient 78%, le zolmitriptan 74% et le sumatriptan 72%. Par contre, il faut faire attention aux dérivés de l’ergot de seigle, à ne consommer qu’en cas d’échec des autres médicaments, après avoir consulté son médecin, du fait d’effet secondaires potentiellement importants.

L’objectif de cette étude était de montrer aux gens qui en souffrent qu’il existe des options thérapeutiques si l’on consiste un spécialiste. L’ibuprofène n’est pas le seul moyen d’être soulagé des migraines. Pour s’aider, on peut aussi adapter son régime alimentaire, éviter certaines boissons, consommer des brevages de « grand-mère »…

Sources : Ameli, Neurology, Ministère de la Santé, Fédération française de neurologie