Menaces et tensions à l’Université de Yaoundé 1 : le Recteur retraité Sosso Maurice Aurélien défie Paul Biya

La situation à l’Université de Yaoundé 1 prend une tournure tendue alors que le Recteur retraité, Pr Émérite Sosso Maurice Aurélien, lance des menaces audacieuses envers le Président Paul Biya. Sosso, qui bénéficie déjà de cinq ans de prolongation d’activité, semble déterminé à ne pas prendre sa retraite, et il utilise des tactiques controversées pour faire valoir ses prétentions.

Ce mercredi 25 janvier 2024, jour de sa deuxième et dernière prolongation, Sosso a orchestré une marche d’étudiants en guise de menace envers le Chef de l’État. Il aurait déclaré : « Si je pars à la retraite, je mets mes étudiants dans les rues pour t’enlever aussi ! » Ces propos sont interprétés comme une tentative de forcer une énième prolongation ou une nomination à un autre poste, similaire à celle du Pr Minkoa She au Conseil Constitutionnel.

Sosso, qui dirige l’Université de Yaoundé 1 depuis 2012, est accusé de transformer l’institution en une « épicerie familiale ». Des allégations de mauvaise gestion, d’injures publiques, de mépris envers les collègues, et même de détournement de fonds publics ont été portées contre lui. Ses actions ont suscité un fort mécontentement parmi les collaborateurs et les étudiants.

Les marches orchestrées par Sosso sont considérées par beaucoup comme des manœuvres désespérées visant à maintenir son pouvoir. Certains estiment que l’Université de Yaoundé 1 a perdu son statut d’institution universitaire sous sa direction.

Les appels à son départ se multiplient, avec des critiques allant jusqu’aux accusations d’autocratie. Les collaborateurs de Sosso, des proches aux plus éloignés, réclament son départ, soulignant que toute nouvelle prolongation ne ferait qu’aggraver la situation déjà tendue à l’université.

La situation reste tendue, et les observateurs s’inquiètent de l’impact de ces tensions sur la stabilité de l’institution éducative. La question de la retraite de Sosso Maurice Aurélien pourrait devenir un point de discorde majeur entre les autorités universitaires et le gouvernement camerounais.