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Massacre des militaires au Noso : Voici pourquoi ‘les camarades étaient à court de munition’ (témoignages)

• Un survivant de l’attaque parle

• Les militaires étaient à court de munition

• Les militaires venus en renfort avait refusé de se battre

Les langues se délient après l’attaque meurtrière d’un convoi militaire qui a fait 15 morts dans la région du Nord-Ouest le 16 septembre 2021. Selon les témoignages des survivants, les militaires à bord du premier véhicule blindés n’ont pas eu le temps d’affronter les éléments du Général No Pity. Ils ont été surpris par une grenade qui a atterri à l’intérieur de l’engin, provoquant un incendie.

Ce sont les soldats du deuxième véhicule qui ont tenté de riposter aux frappes des groupes armés séparatistes. Ils se sont retrouvés très vite à court de munition. « Ce sont les gars du deuxième blindé qui ont essayé de faire l’accrochage. C’est eux qui appelaient les camarades du Bafusco au Cameroun pour donner leur position. C’est comme ça qu’ils sont à court de munition », confie un survivant à ses camarades.

Il révèle également une scène surréaliste qui s’est produite au moment où les militaires risquaient leur vie au front. Un renfort du BIR en provenance de Bamenda était sur place quand leurs camarades coincés dans le blindé, subissait les assauts des éléments de No Pity. Contre toute attente, le chef de cette mission, un lieutenant, a refusé de descendre sur le terrain pour appuyer ses troupes. Sentant le danger, le reste de son équipage a également refusé de se battre. Les rares survivants de cet affrontement ont été sauvés de justesse par les éléments du Bafusco (Bataillon des fusiliers comandos AIR).

« Ce sont les gars du Bafusco armé de l’air qui les ont fait sortir de la situation alors que le renfort du BIR de Bamenda est arrivé à temps avec un lieutenant comme chef de mission. Le gars a refusé de débarqué. Les camarades ont dit que si tu ne débarques pas on ne débarque pas. Ils sont restés à distance. Entre temps les camarades sont à court de munition. Heureusement les gars du Bafusco sont arrivés avec un véhicule civil pour porter secours aux Camarades », poursuit-il.

Après l’incident, le chef du BIR s’est rendu au NOSO. Selon les sources, il a accusé les militaires de n’avoir pas respecté les instructions. Le premier Joseph Dion Ngute est attendu mardi à Limbe dans la région du Sud-Ouest.

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