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Manaouda Malachie décrète la veille sanitaire au Cameroun

Conscient que cette fièvre hémorragique a déjà fait neuf morts et 16 cas positifs chez les voisins en Guinée Equatoriale, le ministre de la Santé publique a présidé hier mardi 14 février, une réunion de concertation avec les par- tenaires au Centre de coordi- nation des opérations d’urgences de Santé publique (Ccousp)

Lorsque nous mettions sous presse, rien ne filtrait encore de la réunion de concertation convoquée hier en matinée par Manaouda Malachie avec pour objectif de s’assurer que les axes stratégiques prescrits depuis le 11 février dernier sont effectivement mis en branle. Il s’agit de la coordination sectorielle, intersectorielle et inter-pays; la surveillance, y compris aux points d’entrée; le transport sécurisé des échantillons et diagnostic biologique; la prise en charge, la prévention et contrôle des infections (Pci) y compris la santé des intervenants; la communication de risques et l’engagement communautaire; le soutien logistique à la chaîne d’approvisionnement d’urgence et la continuité de service des soins essentiels. Ce qu’on sait, c’est que quelques heures avant, le patron de la santé publique rendait publique un communiqué de presse pour faire le point sur cette fièvre hémorragique que certains sceptiques ont tôt fait de minorer du fait que les cas déclarés positifs soient en Guinée Equatoriale. De cette communication, l’on retient que « le ministère de la Santé prend des mesures pour essayer d’empêcher l’entrée de ce virus sur le territoire national. Des restrictions sur les mouvements des personnes sont déjà en vigueur. Une veille sanitaire se met progressivement en place ». Et Manaouda Malachie d’informer l’opinion publique que la survenue de plusieurs décès en Guinée-Equatoriale et confirmée par les autorités locales à la frontière avec la région du Sud, notamment les districts de santé d’Ambam, d’Olamze et de KyeOssi, est bel et bien due à la maladie à virus Marburg reconnue très contagieuse et virulente. « Elle provoque une fièvre hémorragique, avec un taux de létalité pouvant atteindre les 90%. Elle se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, des troubles du comportement, un malaise général accompagné des saignements graves pouvant provenir des différentes orifices naturels ».

Renforcement de la surveillance épidémiologique
Face à cette situation qui constitue un risque majeur d’importation de cette maladie et de son éventuelle propagation au sein du territoire camerounais, le ministre de la Santé publique, en liaison avec les sectorielles et les partenaires techniques et financiers, poursuit les actions initiées il y’a quelques jours, dès réception de l’alerte, il s’agit notamment du « renforcement de la surveillance épidémiologique, des investigations multisectorielles et de la recherche active des cas et des personnes contacts dans les zones à risque, des activités de sensibilisation et de mobilisation communautaire ». Suffisant pour que le ministre de la Santé publique invite à nouveau le personnel soignant à « notifier immédiatement et à isoler tout cas suspect en évitant de le déplacer, dans le respect des règles de préventions et de contrôle de l’infection ». Mieux, le numéro vert « 1510 » reste ouvert en cas de décès suspect dans ces localités ou pour tout symptôme cité plus haut.

Respect des précautions standards d’hygiène

Compte tenu du fait que la transmission se fait par manipulation d’un animal infecté, par contact direct avec les fluides corporels des personnes infectées et avec des surfaces et matériaux contaminés, Manaouda Malachie réitère aux populations frontalières de la Guinée-Equatoriale en particulier à l’ensemble du territoire national en général, le respect des précautions standards d’hygiène à savoir : « se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre coulante et du savon surtout après avoir manipulé un animal ou un produit d’origine animale, ou après avoir pris soin d’une personne présentant les symptômes de fièvre hémorragique ; éviter le contact avec les fluides corporels des personnes malades, y compris les rapports sexuels ; éviter le contact avec les animaux sauvages malades ou trouvé morts ; laver les aliments et les consommer bien cuits et chauds ». Et pour ne pas jeter un vent de panique au sein des populations, le Minsante rassure les camerounais de ce que « la situation est sous contrôle » et qu’« aucun cas n’a actuellement été notifié sur notre territoire national ». Il compte par conséquent sur la discipline et le civisme des populations pour éviter toute importation éventuelle de cette maladie.

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