Le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a annoncé lundi un projet de loi d’amnistie des faits survenus au cours des troubles traversés par son pays depuis trois ans, en pleine crise autour du report de la présidentielle.
Le président Sall a présenté cette mesure comme destinée à réconcilier les Sénégalais après différents séquences de contestation politique qui ont fait des dizaines de morts depuis 2021 et alors que le pays est en proie à l’une de ses plus graves crises depuis des décennies après le report de sa présidentielle, qui aurait dû avoir lieu dimanche.
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Ce projet d’amnistie n’enchante pas le PIT, parti de la mouvance présidentielle. Invité à prendre la parole, le ministre Samba Sy, au nom de son parti, a rejeté l’amnistie et la reprise du processus électoral. « Mon parti ne peut pas supporter, accepter que l’université a été brûlée en chantant. Mon parti ne saurait oublier que deux jeunes filles ont été consumées dans un bus (…) N’oublions pas que demain que les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets…)
Cette déclaration n’a pas plu au président de la République qui a sorti la sulfateuse contre Samba Sy. Il lui est rentré dedans sans mettre de gants. Piqué par la colère, Macky Sall s’adresse durement à son ministre du Travail: « chaque parti politique peut avoir sa position, ses intérêts mais il faut savoir que moi je ne parle au nom de mon parti. Je parle en tant que président de la République, gardien de la constitution, garant de l’unité nationale. Donc, il faut savoir que les responsabilités ne sont pas les mêmes ».
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Il ajoute : « chacun peut penser ce qu’il veut mais moi en tant que président de la République, c’est ma décision. »
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