Libération sous caution : encore une mauvaise nouvelle pour Amougou Belinga
Amougou Belinga et ses codétenus ne sont pas sortis d’affaires. En attendant l’ouverture du procès pour complicité de torture sur la personne du journaliste Martinez Zogo, les avocats d’Amougou Belinga tentent par tous les moyens d’obtenir la libération sous caution de leur client. La cour d’appel du Centre va d’ailleurs statuer le 27 avril 2023, sur une requête introduite en ce sens. Si les soutiens de l’homme d’affaires sont confiants que cette fois-ci sera la bonne, des voix montent déjà pour mettre la pression sur les juges de la cour d’appel du Centre.
Des organisations de défense des droits de l’homme invitent les magistrats à s’abstenir d’accorder la liberté sous caution aux personnes impliquées dans l’affaire d’assassinat du journaliste Martinez Zogo. L’ONG Mandela Center International fait également partie des organisations de la société qui s’opposent catégoriquement au projet de libération d’Amougou Belinga.
« Zogo/Crime d’Etat: 3 mois après la torture et l’assassinat du journaliste ZOGO, MCI et les organisations des DH continuent d’exiger la vérité des autorités camerounaises et mettent en garde les magistrats en charge de ce dossier contre une éventuelle mise en liberté des inculpés », a publié l’organisation sur son compte Twitter.
Piège tendu aux juges
Lors de la précédente audience devant les juges de la Cour d’appel du Centre, le conseil d’Amougou Belinga a eu l’occasion de plaider la cause de son client. Pour mettre la pression sur les juges, le conseil de l’homme d’affaires avait soutenu que la présence de Jean Pierre Amougou Belinga était indispensable le lendemain pour le démarrage des activités de sa nouvelle société pétrolière qui devrait régler en partie les problèmes que rencontre le Cameroun dans ce secteur. Cet argument n’a visiblement pas convaincu les juges qui ont se sont abstenus de libérer Amougou Belinga le même jour comme il l’aurait souhaité. Cette décision, selon certains spécialistes des cours et tribunaux, n’augure rien de bon pour l’homme d’affaire qui risque la prison à perpétuité dans l’affaire d’assassinat de Martinez Zogo.
