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Libération au SED : voici ce qui s’est réellement passé autour d’Amougou Belinga

Lundi 13 février dernier, trois femmes cadres du groupe l’Anecdote, arrêtées le jeudi, 9 février 2023 à l’issue des deux perquisitions faites à l’immeuble Ekang, ont été libérées des cellules du Secrétariat d’État à la défense (Sed).

Il s’agit de : Rose Olgane, la directrice des affaires financières du groupe l’Anecdote ; Inès Belinga, porte-parole dudit groupe ; Mélanie Bibanga, ancienne directrice des affaires financières et ancienne directrice commerciale et marketing de ce groupe de médias. Pour l’instant, aucune raison ne filtre sur leur mise en liberté. S’agit-il d’une liberté provisoire ? Ou s’agit-il, a contrario, de leur relaxation après avoir constaté qu’aucun motif ne les accable relativement à l’affaire Martinez Zogo ? C’est la dernière conjecture qui est davantage plausible ce d’autant plus que les enquêteurs de la première légion de gendarmerie du Centre ont, en référence au délai de garde à vue inhérent à l’enquête judiciaire, jusqu’à hier mardi, 14 février 2023, pour statuer sur le cas de dix suspects interpellés le lundi, 6 février 2023 et gardés à vue le même jour dans les cellules du Sed. Sur les dix personnes arrêtées ce jour-là, seuls cinq viennent de recouvrer leur liberté. En dehors des trois figures féminines de ce groupe de presse dont mention est faite supra, il y a aussi le Directeur général de Vision Finances, Boulemou, qui a été libéré hier en soirée. Aussi Yvana Essomba, l’épouse du Directeur général du groupe de médias Vision 4, Satellite Fm, L’Anecdote, a-t-elle été libérée hier après-midi. Il reste donc cinq autres personnes appartenant au groupe L’Anecdote encore en garde à vue au Sed : Jean Pierre Amougou Belinga, Président Directeur général du groupe L’Anecdote ; Bruno Bidjang, Directeur général du groupe de médias Vision 4, Satellite Fm, L’Anecdote ; Raymond Thomas Etoundi Nsoe, ancien commandant de la garde présidentielle aujourd’hui chef de la sécurité du patron du groupe L’Anecdote ; Jean Claude Fouda Abega, proche collaborateur du patron du groupe L’Anecdote ; Yannick Nkili, aide de camp de Jean Pierre Amougou Belinga.

Diligenter et boucler les enquêtes

En rappel, 21 suspects ont été interpellés le mardi, 31 janvier 2023 lorsque le chef de l’État, Paul Biya, a instruit, en date du vendredi, 27 janvier 2023, une enquête sur l’affaire liée à l’assassinat de Martinez Zogo. Il s’agit du patron de la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre), Léopold Maxime Eko Eko, du Directeur des opérations de la Dgre, Justin Danwe et des autres éléments de cet organe de la sécurité de la République. Quatorze jours après, ces 21 individus suspectés sont toujours en garde à vue dans les geôles du Secrétariat d’État à la défense (Sed). Il est fort possible que le sort des 26 suspects encore en garde à vue soit connu dans les prochaines heures vu les différentes données informatives issues des auditions que détiennent Jean Pierre Otoulou, le commandant de la première légion de gendarmerie du Centre et Martin Mbarga Nguele, le Délégué général à la sûreté nationale (Dgsn). Ce sont, en effet, les deux structures en charge de diligenter et de boucler les enquêtes sur l’affaire Martinez Zogo. Soit ils seront relâchés parce que les enquêteurs n’ont pas trouvé de motifs accablants incitant à leur inculpation, soit ils seront présentés devant le commissaire du gouvernement du Tribunal militaire de Yaoundé pour être, à nouveau, auditionnés par le procureur. Affaire à suivre!

Du Sed au Tribunal militaire

Jean Pierre Amougou Belinga principal suspect dans le registre des commanditaires, le lieutenant-colonel Justin Danwe principal suspect dans le registre des exécutants, et une vingtaine autres personnes qui étaient en garde à vue depuis plus d’une semaine au Secrétariat d’Etat à la défense, ont été embarqués hier, mardi après-midi dans deux véhicules de la police pour le nouveau siège du Tribunal militaire sis au quartier Ngoa Ekelle où ils ont été présentées par devant le Commissaire du gouvernement auprès du Tribunal militaire de Yaoundé Les véhicules de la police nationale étaient encadrés par des pick-up de la gendarmerie nationale et un impressionnant déploiement des militaires. « Cette sortie est une indication importante sur la fin de l’enquête préliminaire. Remarquez aussi que les gardes à vue avaient déjà été prolongées à trois reprises. Pour rester dans la loi, il devenait obligatoire de les faire sortir du Sed. Il revient maintenant au Commissaire du gouvernement de décerner des mandats de dépôt pour la prison ou alors de les élargir ou de les renvoyer au Sed pour complément d’enquête » explique à nos confrères de Cameroon-info.net une source proche du dossier.

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