Deux mois après le renversement du président nigérien, Mohamed Bazoum, lors d’un coup d’État militaire, le président Macron a fini par décider le retrait des forces françaises du Niger, toute coopération militaire contre les groupes armés terroristes [GAT] étant désormais impossible, étant donné que la junte au pouvoir s’était empressée de dénoncer les accords de défense autrefois noués avec la France [mais pas ceux conclus avec d’autres pays, dont les États-Unis].
Pour l’État-major des armées [EMA], ce retrait du Niger est un défi, d’autant plus que les putschistes ne sont visiblement pas disposés à le faciliter. En effet, Niamey a interdit l’accès de son espace aérien à tous les avions français [y compris ceux affrétés par la France] et fermé sa frontière avec le Bénin, pays qui aurait pu accueillir un « noeud logistique », avec le port en eaux profondes de Cotonou, pour le désengagement français.
« Le peuple nigérien va désormais dicter la forme des futures relations avec la France », a même prévenu le général Abdourahamane Tchiani, le chef de la junte nigérienne, le 1er octobre.
Quoi qu’il en soit, ce 5 octobre, le ministère des Armées a indiqué que le « désengagement » des forces françaises « stationnées au Niger » allait « débuter cette semaine », ajoutant que cette manoeuvre « doit permettre le retour de l’ensemble des militaires en France avant la fin de l’année ». Et de préciser que, malgré l’hostilité affichée par la junte, la « coordination avec les armées nigériennes est essentielle à la réussite de cette manœuvre » et que « toutes les dispositions ont été prises pour que les mouvements se déroulent en bon ordre et en sécurité ».
Actuellement, les forces françaises sont déployées à Niamey [pour, notamment, mettre en oeuvre des moyens aériens, dont des drones Reaper et des Mirage 2000D] ainsi qu’à Ouallam et à Ayorou, où deux sous-groupements tactiques interarmes [S/GTIA] participaient jusqu’alors à l’opération nigérienne « Almahaou », dans le Liptako.
La première phase du retrait consistera à regrouper ces deux S/GTIA à Niamey, ce qui suppose de leur faire parcourir une centaine de kilomètres. Un tel trajet pourrait prendre au moins deux jours, compte tenu de l’état des pistes. Reste à voir si un appui aérien sera possible dans cette région où l’État islamique au grand Sahara [EIGS] est actif. « Nous prenons les dispositions pour assurer la sécurité des gens engagés dans la manœuvre », assure toutefois l’EMA.
Par la suite, et alors que le renfort de logisticiens paraît compromise [il en avait fallu 400 pour assurer le retrait du Mali, l’an passé…], il restera à organiser le désengagement des équipements. Si la route du Bénin n’est pas possible, la seule option passe par le Tchad, pays à partir duquel un pont aérien pourrait éventuellement être organisé. Faute de mieux, les conteneurs prendraient alors la route du port camerounais de Douala. Ce qui les amenerait à parcourir plus de 2000 km au total et à traverser des zones dangereuses, notamment dans l’extrême-nord du Cameroun, où sont présents le groupe jihadiste Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest [ISWAP].
En attendant, depuis la fin de la coopération militaire avec leurs homologues françaises, les forces armées nigériennes [FAN] subissent des pertes de plus en plus élevées face aux groupes jihadistes… Ainsi, une embuscade tendue par l’EIGS dans la région de Tilla, le 2 octobre, aurait fait 60 tués dans leurs rangs… sans compter les disparus.
Photo : AAE
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