Les Émirats arabes unis et la Chine parlent de renforcer leur coopération militaire dans le domaine aérien


En contrepartie de la normalisation de leurs relations diplomatiques avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham, les Émirats arabes unis furent autorisés par l’administration du président Trump à acquérir 50 chasseurs-bombardiers F-35A auprès de Lockheed-Martin. Seulement, l’une des premières mesures prises par la diplomatie américaine après l’investiture de Joe Biden à la Maison Blanche fut de soumettre cette vente potentielle à un moratoire.

Deux raisons motivaient cette décision. Ainsi, la livraison de F-35A aux forces aériennes émiriennes pouvait potentiellement remettre en cause le « Qualitative Military Edge » [QME], c’est à dire l’engagement des États-Unis à garantir la supériorité militaire d’Israël dans la région. En outre, les relations de plus en plus étroites entre Abou Dhabi et Pékin, avec notamment l’implication de l’équipementier Huawei, proche du gouvernement chinois, dans le réseau de télécommunications 5G des Émirats, pouvaient potentiellement accroître le risque d’espionnage.

Cependant, pour moderniser leur aviation de combat, les Émirats arabes unis se décidèrent à acquérir 80 Rafale portés au standard F4 en décembre 2021. Pour autant, ce contrat n’était pas de nature à remettre en cause l’achat d’avions de combat dits de 5e génération, comme le F-35A. Mais, faute de pouvoir avancer sur ce dossier avec Washington, Abou Dhabi mit un terme aux discussions. « Des exigences techniques, des restrictions [posées par la partie américaine] en matière de souveraineté opérationnelle, et l’analyse du rapport coûts/bénéfices ont conduit à cette réévaluation », expliqua un responsable émirien à l’agence Reuters.

La Russie vit dans ce rebondissement une opportunité pour vendre son avion multirôles Su-75 « Checkmate » aux Émirats, considérés comme des clients potentiels [au même titre que l’Argentine, l’Inde et le Vietnam] au moment de la présentation de ce nouvel appareil, en 2021. Mais, visiblement, Abou Dhabi a d’autres plans.

Ainsi, de plus en plus, les Émirats arabes unis se tournent vers la Chine pour moderniser et renforcer leurs forces armées. Après avoir acquis des drones MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] Wing Loong I et Wing Loong II, ils ont récemment fait l’acquisition de 12 avions d’entraînement Hongdu L-15 « Falcon » auprès de la China National Aero-Technology Import & Export Corporation [CATIC], en posant une option pour 36 exemplaires de plus.

Cependant, la coopération militaire entre Abou Dhabi et Pékin ne se limite aux seuls aspects capacitaires : elle a aussi un volet opérationnel, comme en a témoigné la participation de la force aérienne émirienne aux manoeuvres Falcon Shield 2023, organisées par l’Armée populaire de libération [APL] dans la province du Xinjiang, en août dernier. Peu de détails ont été donnés leur sujet et il n’est pas exclu que des F-16 Block 60 et/ou des Mirage 2000-9 y aient pris part….

Mais, a priori, les Émirats arabes unis et la Chine ont l’intention de resserrer encore leurs liens dans le domaine militaire. Cette semaine, le chef des opérations conjointes des forces armées émirennes, le général Saleh Mohammed bin Mejren Al Ameri, a ainsi rencontré le commandant de la composante aérienne de l’APL [PLAAF], le général Chang Dingqiu, au siège du ministère chinois de la Défense.

« Au cours de la réunion, un certain nombre de sujets liés à la coopération militaire entre les deux pays et aux moyens de les soutenir et de les développer ont été discutés. Un certain nombre d’officiers supérieurs et de responsables des ministères de la Défense des deux pays y ont participé », a fait savoir l’état-major émirien, via X [anciennement Twitter], le 23 avril.

Une photographie montre les deux responsables militaires discuter devant un tableau représentant deux avions de combat de 5e génération Chengdu J-20 « Mighty Dragon » [ou « Dragon Majestueux »]. Évidemment, ce n’est nullement surprenant étant donné que cet appareil est censé être le fer de lance de la force aérienne chinoise. Mais il n’est pas impossible non plus que la question d’une éventuelle commande émirienne ait été évoquée… Du moins, c’est ce que cela suggère.

En réalité, il est peu probable que les Émirats soient intéressés par le Chengdu J-20, d’autant plus qu’il n’est pas certain que Pékin veuille le proposer à l’exportation. En revanche, comme le Pakistan, ils pourraient être tentés par le FC-31 « Gyrfalcon » proposé par Shenyang Aircraft Corporation.

« Depuis le début, nous avons prévu d’utiliser le FC-31 pour mettre fin à la domination des avions de combat de cinquième génération de certains pays étrangers. Une de ses versions sera spécifiquement conçue pour l’exportation », avait d’ailleurs Li Yuhai, alors directeur général adjoint du groupe AVIC, la « maison-mère » de Shenyang Aircraft Corporation, dès 2014.





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