Les chefs traditionnels de la Lekie célèbrent la « mort » du leader du MRC, Maurice Kamto

Certains chefs du département de la Lékié, dans la région du Centre, ont célébré ce qu’ils ont qualifié de mort politique symbolique d’un leader de l’opposition, Maurice Kamto. Des photos de la célébration ont été partagées sur les réseaux sociaux, on les voit tenant un cercueil en bois, peint en rouge avec la photo du leader du Mouvement de la Rennaissance du Cameroun sur le cercueil.

Un utilisateur de Facebook a déclaré : « Honte aux chefs de la Lékie qui prétendent avoir affaibli le Pr Maurice Kamto et le MRC car ils n’auront de grands yeux pour pleurer qu’en 2025 ». Ces mêmes chefs traditionnels avaient été impliqués dans une sortie controversée au cours de laquelle ils avaient menacé que Nemesis rattraperait l’assassin du journaliste Martinez Zogo en février 2023. Ils avaient donné 40 jours aux auteurs, mais se sont ensuite rétractés après les avertissements du ministre de l’Administration territoriale.

« Sont-ils vraiment les garants de la tradition ?… ils recherchent des pots-de-vin auprès de leurs élites ! a commenté une autre personne« .

« Incapables de demander des comptes à la justice de notre pays depuis l’assassinat de « leur fils » (Martinez Zogo), quelques buveurs de vin fortement frelatés, devenus chef des Lekié, ont organisé les funérailles de Maurice Kamto, pour avoir donné son avis sur l’homme Hubert Mono Ndjana, décédé récemment« .

Le Cameroun a récemment adopté des lois qui puniraient ceux qui seraient reconnus coupables de tribalisme ou de toute forme de discours de haine. La modification de l’article 241 du code pénal du pays visait à mettre fin aux discours de haine et à promouvoir la cohésion sociale. Les contrevenants s’exposent à une peine d’un à deux ans d’emprisonnement et/ou à une amende pouvant aller jusqu’à trois millions de FCFA.