« L’école maternelle Montessori de notre fils nous a coûté aussi cher que l’hypothèque de notre maison »

La méthode Montessori fait de plus en plus d’adeptes en France, et cela, particulièrement depuis le début des années 2000. Mais cette pédagogie n’est pas exempte de reproches de la part de certains parents. Et le coût est souvent loin d’être anodin. À l’image de cette famille qui a raconté que l’école maternelle de leur fils leur a coûté aussi cher que l’hypothèque de leur maison.

C’est au début du 20ᵉ siècle que Maria Montessori a mis au point la méthode qui porte son nom. Au départ, il s’agissait d’élaborer une pédagogie destinée aux enfants de certains quartiers pauvres de Rome. Mais un siècle plus tard, l’enseignement n’est pas bon marché. C’est ce qu’a raconté une mère de famille américaine dans un témoignage paru sur le site Business Insider.

Huit semaines après sa naissance, le bébé fréquentait une école Montessori

« Ce n’est un secret pour personne : le coût de la vie à Charleston, en Caroline du Sud, est élevé. Mais ce n’est que lorsque j’ai donné naissance à notre fils en 2015 que j’ai compris l’ampleur d’élever une famille. », a ainsi raconté Kinsey Gidick. La jeune femme est éditrice pour un journal hebdomadaire et son mari est professeur. Des emplois stables et plutôt bien rémunérés qui devaient les mettre à l’abri du besoin. C’est du moins ce qu’elle pensait.

Car après la joie de l’arrivée de leur bébé, les ennuis ont vite commencé. « Huit semaines après sa naissance, notre fils fréquentait une école maternelle Montessori adorable et sûre. Une école dans laquelle nous avions réussi à l’inscrire sur une liste d’attente des mois avant sa naissance. », a expliqué la jeune maman. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que les frais de scolarité ne sont pas donnés.

Le couple a demandé l’aide de ses parents pour payer l’école

« Le prix était équivalent à notre hypothèque mensuelle de 1 233,33 $ », a confié Kinsey Gidick. Cela représente tout de même presque 1150 euros. Néanmoins, les parents n’ont pas vraiment le choix. En effet, il est très compliqué de trouver une place dans une crèche dans le secteur. Et elle s’est vite rendue compte que le coût pour faire garder leur fils était largement au-dessus de leurs moyens.

Ils ont dû ravaler leur fierté pour se résoudre à trouver une solution qu’elle n’aurait jamais imaginée. « La barre était si haute que nous avons dû prendre une décision incroyablement humiliante : demander de l’aide à nos parents. », a-t-elle avoué. D’ailleurs, elle est bien consciente de la chance d’avoir cette possibilité, car ce n’est pas le cas de tout le monde.

Elle a pleuré quand son fils a été admis dans une école publique

« Pour que notre garçon chéri reste à l’école, le seul programme de garde d’enfants disponible à l’époque, nous partageons nos mensualités en trois parties entre mes parents et ma belle-mère. », a raconté la maman. Elle était bien consciente de se trouver dans une impasse. Car elle ou son mari aurait pu quitter son emploi pour garder leur fils, mais dans ce cas, ils auraient été dans l’incapacité de rembourser leur hypothèque immobilière.

Pendant plusieurs années, ils se sont serrés la ceinture avec des fins de mois difficiles. Et le soulagement est venu pour les quatre ans de leur fils. « J’ai pleuré le jour où mon fils a été accepté dans un programme préscolaire dans une école publique. », a-t-elle raconté. Cela voulait dire que désormais l’école serait gratuite. Il ne leur restait plus qu’à rembourser 8 000 dollars du prêt qu’ils avaient souscrit pour payer l’école Montessori.