Le pont reliant le Cameroun au Nigéria opérationnel: vers la fin de la contrebande ?

• Le pont relie les localités d’Ekok, au Cameroun, à Mfumu, au Nigéria

• Les travaux ont coûté près de 21,1 milliards

• Vers la fin de la contrebande dans la zone

Le pont reliant les localités d’Ekok, au Cameroun, à Mfumu, au Nigéria est désormais opérationnel. Le ministre camerounais des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a, cet effet, effectué une visite de chantier ce 16 septembre 2021 dans la région du Sud-Ouest, afin d’apprécier la finition des travaux du pont sur la Cross River et les voies d’accès.

C’est une bonne nouvelle pour les populations dans la région du Sud-Ouest, même si elles sont confrontées à une situation sécuritaire assez délétère. Ce pont a été réalisé grâce à un Investissement d’un montant total de 21,1 milliards de FCFA hors taxes, financé par le Cameroun et le Nigeria, en partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union européenne (UE), informe le ministère des Travaux publics dans une note de synthèse sur le projet.

Les travaux ont été conduits par la société chinoise CGCOC Group Co Ltd. Selon le ministère des Travaux publics, cet ouvrage d’art « s’inscrit dans la mise en œuvre du programme de facilitation des transports sur le corridor Bamenda-Mamfé-Abakaliki-Enugu », qui se situe lui-même « dans le cadre de l’amélioration de la qualité des relations entre le Cameroun et le Nigéria, suite au règlement pacifique du conflit frontalier de Bakassi ». Au plan économique, cette infrastructure « permet, à travers une seconde voie, d’assurer la liaison transfrontalière entre les deux pays », toute chose qui va donner au Cameroun, apprend-on, « l’opportunité d’écoulement de divers produits vers cet important marché » qu’est le Nigeria.

Il faut dire que cet ouvrage va certainement mettre fin à la contrebande qui s’effectue dans cette zone avec des produits nigérians (sucre, ciment, tissus, cigarettes, denrées alimentaires manufacturées, motos, carburants) qui sont déversés au camerounais, sans passer par les canaux commerciaux formels.