C’est une véritable révolution en sourdine que la loi sur le parrainage est en train d’opérer dans le champ politique sénégalais.
Instaurée en 2019 pour la première fois lors de la présidentielle de la même année, ce filtre, utilisé dans les plus grandes démocraties mais tant décrié dans sa conception que dans sa pratique, n’avait laissé passer que 5 candidats (Ousmane Sonko, Macky Sall, Issa Sall, Madické Niang et Idrissa Seck), comparativement aux précédents scrutins.
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La remarque qu’on peut faire de la nouvelle donne depuis l’instauration de la loi sur le parrainage, c’est surtout l’émergence de nouvelles forces politiques au détriment des partis politiques traditionnels. Pour cette présidentielle, il y a beaucoup de grands déjà en danger, Idrissa Seck de Rewmi, Malick Gackou, du Grand Parti, sans oublier de grosses pointures de la classe politique qui risquent de ne pas participer à ces joutes.
À l’inverse, c’est presque une nouvelle révolution qui est en train de s’opérer avec l’émergence de nouvelles forces politiques qui ont réussi à passer le filtre du parrainage. Dr Daouda Ndiaye, Anta Babacar Ngom, pour ne citer que ceux-là, ont réussi avec brio leur premier test de popularité. Les partis traditionnels sont maintenant obligés de se « cacher » dans des coalitions de mouvements citoyens pour tirer leur épingle du jeu.
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Pour rappel, neuf candidats à l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal ont réussi vendredi le contrôle des parrainages à l’issue de la première phase de cette opération, a annoncé samedi le Conseil constitutionnel.
L’actuel Premier ministre et candidat de la mouvance présidentielle, Amadou Ba, ainsi que Karim Wade, fils de l’ancien président Abdoulaye Wade, et l’ex-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, font partie des neuf candidats ayant passé avec succès l’épreuve des parrainages.
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