le frère du suspect explique son geste impardonnable, “Ça l’a rendu fou”

Samedi 27 février, Matisse, 15 ans, a pris plusieurs coups de couteaux dans le dos et le thorax. L’un d’entre eux va toucher mortellement le cœur du garçon. Ce fait divers peu commun, où la victime et son agresseur présumé ont le même âge, bouleverse les Français. Sans chercher de circonstances atténuantes à R., 15 ans, suspect principal dans l’affaire, son frère aîné a tenté de fournir des explications à ce drame, dans les colonnes du Parisien. 

Ce mardi 30 avril, nos confrères se sont rendus à Châteauroux (Indre) dans le quartier de Saint-Denis. Ils ont ainsi pu discuter avec Sahil, le frère aîné de R.. Le jeune homme de 18 ans, qui s’occupe de ses petites sœurs depuis la mise en examen de sa mère dans le meurtre de Matisse, s’est dit “profondément désolé pour la famille” du jeune apprenti cuisinier, explique le quotidien. Sahil, arrivé d’Afghanistan en France avec ses proches “il y a 5 ou 6 ans”, est ensuite revenu sur les raisons du drame.

Mort de Matisse, 15 ans : le frère du suspect principal explique le geste de son frère

C’est en discutant avec des témoins de l’attaque que Sahil pense avoir compris la raison du geste de son frère. S’il est conscient que ces explications n’auront pas beaucoup de poids dans la suite de l’enquête, il souhaite désamorcer une rumeur sur fond de racisme. Selon lui, R. n’aurait pas attaqué Matisse sur fond de racisme “anti-français”, ni même sur fond de trafic de stupéfiants, mais pour se venger de l’adolescent. 

“Mon frère n’a pas supporté d’avoir reçu des coups donnés par Matisse. Il a saigné du nez et ça l’a rendu fou. Il est parti chercher un couteau et a voulu se venger”, explique le grand-frère du suspect principal. Une version qui serait confirmée par les premiers éléments de l’enquête et les divers témoignages recueillis. Quant au rôle de la mère de famille, qui est accusé d’avoir giflé Matisse, à terre, les langues se délient à Châteauroux.

Meurtre de Matisse à Châteauroux : les personnalités troubles du suspect et de sa mère dévoilées

Selon les dires de plusieurs voisins, la mère de R. et Sahil, âgée de 37 ans, est connue pour être une personne irascible, voire violente, notamment envers son mari et ses 5 enfants. Selon le quotidien, une partie de la fratrie a été placée en famille d’accueil en raison de la personnalité instable sur le plan psychologique de la trentenaire. D’après une source proche de l’enquête, le suspect principal dans le meurtre de Matisse souffrirait lui aussi de troubles de la personnalité.

Sahil confirme que R. prenait depuis quelque temps un traitement médicamenteux censé “réguler ses changements brutaux d’humeur”, expliquent nos confrères. La personnalité fluctuante du suspect principal était connue du voisinage. “Il donnait l’impression de pouvoir s’emporter à tout moment pour un oui ou pour un non”, souffle un résident du quartier de Saint-Denis. Un comportement qui peut expliquer cette pulsion meurtrière de l’adolescent ?

Mort de Mathis : que s’est-il passé  ?

Les événements tragiques découleraient d’un rap freestyle qui aurait mal tourné. Cet après-midi là, vers 17h30, Matisse et des copains à lui sont à l’intérieur d’une épave de Twingo dans un parking du quartier Saint-Denis. R. et Matisse se connaissent peu, mais participent à un concours de rap improvisé. À la fin de la prestation du suspect principal, Matisse se serait moqué et R. aurait souhaité régler le problème dans un combat à mains nues. Des coups de poing auraient été échangés et Matisse en serait sorti “vainqueur” et aurait proféré des insultes. 

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R. blessé au visage serait alors rentré dans son immeuble, se serait saisi d’un couteau et serait reparti sur les lieux de la bagarre. Les 3 adolescents de nouveau dans la voiture n’auraient pas vu le suspect se glisser dans le coffre. Il s’en prend alors à Matisse qui arrive à se dégager des coups et sortir du véhicule. Matisse finit par s’effondrer quelques mètres plus loin sur la chaussée. Pour l’heure, R. a été écroué pour “meurtre” et sa mère mise en examen pour “violences volontaires” sur “personnes vulnérables”. L’enquête se poursuit.