La foule se réjouit autour du feu, à quelques mètres du cimetière où le corps d’un homme prétendument homosexuel a été exhumé et incinéré par les habitants de Léona Niassène, une communauté religieuse située dans la commune de Kaolack.
Le cadavre du prétendu homosexuel C.F. avait été transporté à Touba le samedi 28 octobre 2023, conformément aux souhaits de sa mère. Cependant, après avoir été informé de l’orientation sexuelle présumée du défunt, les membres du Dahira Moukhadimatoul Khidma, chargés de la gestion de la Grande Mosquée et des cimetières de Touba, ont refusé l’enterrement.
De retour à Kaolack, les membres de la famille ont inhumé discrètement la dépouille au cimetière. Les jeunes du quartier de Ndagane (Kaolack), qui avaient encerclé la maison funéraire vendredi pour s’opposer à l’inhumation du prétendu homosexuel à Kaolack, ont réussi à percer le mystère et ont sorti le corps de la tombe avant de le brûler.
Au Sénégal, un pays à majorité musulmane (95%), l’homosexualité est considérée comme un crime passible d’une peine d’emprisonnement d’un à cinq ans (article 319 du Code pénal). Cet incident rappelle celui de 2008 à Guinguinéo, où la tombe d’un homme présumé homosexuel avait été profanée.
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