Le Cameroun modernise la maintenance de sa ligne de chemin de fer Yaoundé-Douala grâce à un projet pilote numérique

Le Cameroun s’engage résolument dans la modernisation de la maintenance de ses voies ferrées avec la mise en place d’un projet pilote numérique sur la ligne Yaoundé-Douala. Ce projet, dont la phase d’expérimentation sera implémentée sur les 307 km de cette voie ferrée, vise à améliorer l’efficacité de la maintenance et à anticiper les éventuels problèmes.

Actuellement, l’entretien des voies ferrées se fait de manière mécanique, nécessitant la présence physique d’un individu sur le terrain pour identifier les dysfonctionnements avant d’intervenir. Grâce au système numérique qui sera mis en place, il sera possible d’anticiper certaines lacunes et de surveiller la maintenance à distance, ce qui permettra de gagner du temps et des ressources précieuses.

La signature du contrat entre le ministre camerounais en charge des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, et le Directeur général de Pepps Engineering SRL, Yannick Gilis, marque le début imminent des travaux. Ce projet pilote, confié à une entreprise belge, représente un investissement de 900 000 euros, soit environ 680 millions de Fcfa.

L’objectif de ce projet est de tester cette nouvelle technologie sur la ligne Yaoundé-Douala avant de l’étendre à l’ensemble du réseau ferroviaire camerounais. Une fois évaluée, cette initiative innovante devrait apporter des changements positifs significatifs dans le fonctionnement du chemin de fer camerounais.

Yannick Gilis, le Directeur général de Pepps Engineering SRL, a souligné que son entreprise assistera le ministère des Transports dans la maintenance numérique de la ligne Yaoundé-Douala, en prenant en charge toutes les formalités administratives du processus de maintenance. Cela permettra aux autorités d’agir de manière plus réactive et efficace. Le délai d’exécution des travaux n’a pas encore été précisé, mais il implique également la participation d’autres parties prenantes telles que le ministère des Travaux publics (Mintp), le Minepat et Camrail, le concessionnaire du chemin de fer camerounais.

Il convient de noter que cet accord intervient trois mois après que le gouvernement a proposé la création d’une société du patrimoine ferroviaire, chargée de la gestion des infrastructures et de la régulation de l’accès des exploitants au domaine ferroviaire. Cette initiative vise à redonner ses lettres de noblesse à un secteur d’activité en proie à de nombreux problèmes et insuffisances, tels que la dégradation continue des infrastructures, la baisse du nombre de passagers et du volume des marchandises transportées.

Le Cameroun franchit une étape importante dans la modernisation de son réseau ferroviaire avec la mise en place d’un projet pilote numérique sur la ligne Yaoundé-Douala. Cette initiative permettra d’améliorer la maintenance, d’anticiper les problèmes et de rétablir la confiance des usagers dans ce mode de transport essentiel pour le développement économique du pays.