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« La taxe de 0,2% sur les transferts d’argent relève simplement de la sécurité économique » – Opinion

Lire ici, l’analyse de Fonkoumoun Mouchili qui jette un regard économique sur cette nouvelle taxe qui est entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2022.

L’augmentation de la taxe de 0,2% sur les transferts d’argent relève simplement de ce qu’on appelle en intelligence économique la sécurité économique. Elle permet  aux entités économiques surtout les États de préserver patrimoine et leur souveraineté sur le plan économique.

Rappelons que selon les données compilées de la banque centrale, la valeur des transactions en zone CEMAC via le mobile money est passée de 1 631,7 milliards de FCFA en 2016, à plus de 14 822 milliards de FCFA à fin décembre 2020. Le Cameroun se tient à la première place du classement, avec 73,13% des transactions financières sous régionales.

Ce qui fait 10 883 milliards de F échangés en 2020. La question qu’on doit se poser c’est QUI CONTRÔLE CES FLUX FINANCIERS ? La réponse est évidente, à 99% ce sont bien les entreprises multinationales (Orange, Mtn et Sgbc). Par exemple en 2021 le service Orange money contrôle à plus de 90% le marché du mobile money avec des transactions d’un montant de 9600 milliards de FCFA. C’est presque deux fois le budget du Cameroun au cours de l’exercice 2021.

Bien que le service Mobile Money soit présenté comme un véritable catalyseur de l’inclusion financière, de la digitalisation des paiements, et par là du développement de notre économie, les enjeux de ce marché en expansion sont idiosyncratiques dans notre contexte. Conscient de cela, je pense que l’État veut réduire indirectement le pouvoir de domination et de négociation de ces entreprises en « décourageant » et en « réorientant  » indirectement les consommateurs vers d’autres canaux mieux contrôlables.

C’est la raison pour laquelle la base d’imposition repose sur le consommateur final et non sur les entreprises. L’État est bien conscient que les entreprises nationales n’ont pas de capacités pour faire face à cette concurrence, c’est pour cela qu’il déclenche l’option du patriotisme économique pour promouvoir le Madica (Made in cameroon).

C’est une nouvelle opportunité  à saisir par les entreprises nationales qui sont passées de leader des transferts d’argent en outsider en sérieuse difficulté. La quête de ce nouveau positionnement sur le marché est conditionnée par une gestion de la relation client de qualité, une baisse des tarifs des transactions, une coopération/alliance avec les autres acteurs nationaux, une multiplication des franchises ou point de vente, une communication endossée sur le patriotique économique… Sur ce je vous souhaite ainsi qu’à vos proches mes vœux les meilleurs pour l’année nouvelle.

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