La faute à «Bibi»


La guerre qui ravage aujourd’hui Gaza, menée par Tel-Aviv en riposte à l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre, ne doit pas détourner l’attention de la part de responsabilité incombant au Premier ministre israélien dans le drame humain qui se joue des deux côtés de la frontière. Là où le sang des civils se déverse, quel que soit le camp choisi.

Benjamin Netanyahu a bien du mal à reconnaître ses torts, pointant plutôt des doigts accusateurs en direction de son armée et de ses services de renseignement. À l’écouter, l’une avance à l’aveuglette et les autres n’ont rien vu venir.

Les deux agissent pourtant sur ordre de l’État. Et le Shin Bet, pour les affaires intérieures, comme le Mossad, pour les opérations extérieures, emploie les espions les plus aguerris au monde. Capables d’infiltrer les chancelleries au plus haut niveau.

Face au tollé, il a bien tenté d’éteindre le feu ainsi allumé, mais le torchon brûle depuis trop longtemps avec l’état-major. Et, pas de chance pour «Bibi», ses arrangements avec la vérité le rattrapent. D’après les médias israéliens, Netanyahu savait depuis au moins 2016 et une note du ministère de la Défense que le Hamas prévoyait de frapper le territoire hébreu et, déjà, de capturer des otages.

Le New York Times a enfoncé le clou en révélant des failles de sécurité qui ont permis au groupe islamiste de s’engouffrer dans la brèche. L’enquête affirme aussi que le chef du gouvernement se montrait davantage «obsédé» par l’Iran et le Hezbollah libanais, quitte à laisser prospérer le Hamas pour affaiblir l’Autorité palestinienne.

Rappelons que le dirigeant, cerné par les scandales, inculpé d’abus de confiance, corruption et fraude dans plusieurs dossiers, est un homme prêt à tout pour rester au pouvoir. Jusqu’à faire alliance avec l’extrême droite. Et qui, avant les événements du 7 octobre, était sur le point d’imposer une réforme qui privait la justice de son indépendance.

Une nouvelle dérive autoritaire qui a poussé les citoyens par milliers dans la rue, au cours des derniers mois. L’opinion publique semble ne plus s’y tromper. Un récent sondage indique qu’une majorité de la population (80 %) lui impute la faute du chaos actuel et la moitié exige sa démission.



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