Le procès de Monique Olivier a débuté le 28 novembre dernier. Jugée pour complicité d’enlèvements et de meurtres dans les dossiers Estelle Mouzin, Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish, l’ex-femme de Michel Fourniret va comparaître devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine durant trois semaines.
Si ce n’est pas la première fois que Monique Olivier se retrouve face à la Justice, ce procès promet d’être bien différent de ceux qui se sont déroulés précédemment. Et pour cause, l’accusée se retrouve seule dans le box suite à la mort de celui que l’on surnomme “L’ogre des Ardennes”, décédé en mai 2021.
Alors que tout le monde espère que la langue de Monique Olivier se délie pour de bon, la France entière est suspendue à ses lèvres. Va-t-elle enfin révéler où se trouve le corps de la petite Estelle Mouzin, disparue à l’âge de 9 ans ? C’est elle qui a ouvert la voie aux aveux de Michel Fourniret, alors que ce dernier n’avait jamais explicitement avoué être lié à l’affaire.
En novembre 2019, Monique Olivier fait voler en éclats l’alibi de Michel Fourniret et la machine est lancée. L’année suivante, le tueur en série avoue son implication dans la disparition d’Estelle Mouzin. À l’époque, son ex-femme déclare qu’il a violé et tué la petite fille, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Diffusé sur BFMTV, le documentaire Monique Olivier, la diabolique, est revenu sur ce tournant majeur dans l’affaire Estelle Mouzin. Le reportage a notamment retracé le moment où l’ex-femme de Michel Fourniret a admis, pour la toute première fois, avoir joué un rôle dans la séquestration de la petite fille.
Face à l’insistance de la juge, Monique Olivier avait fini par avouer s’être occupée de la fillette en l’absence de Michel Fourniret. Michelle Fines, auteur de Dans le cerveau du tueur, rapporte ses propos : “[Monique Olivier] dit : ‘[Estelle Mouzin] était triste, elle m’a parlé de sa maman, elle voulait voir sa maman’”.
Il poursuit en expliquant que Monique Olivier lui aurait alors dit “qu’elle verrait sa maman”. “Elle m’a demandé de l’emmener aux toilettes, je l’ai amenée aux toilettes”, décrivait alors la mise en cause à la juge. Cette dernière en a profité pour lui demander pourquoi ne pas avoir relâché l’enfant alors qu’elle se trouvait seule avec elle…
“C’est vrai, mais je n’y ai pas pensé”, répondait alors Monique Olivier. De quoi glacer le sang de la famille de la petite victime, qui attend toujours que le corps d’Estelle soit retrouvé. L’accusée, qui a révélé avoir aidé à l’enterrer au bord du bois d’Issancourt-et-Rumel (Ardennes), finira-t-elle par dire toute la vérité ? Les semaines à venir nous le diront.
De son côté, Éric Mouzin, le père d’Estelle Mouzin, reste sur ses gardes. Au micro de RTL, il déclare : “Ce sera une réponse partielle, bien sûr, puisque le principal coupable n’est plus là, puisqu’il est mort. On n’a pas de corps et on a une accusée qui se défend de façon très particulière parce qu’elle a collaboré avec la justice en fournissant des informations. Mais en même temps, elle ne va jamais au bout”.
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