Kamto défié : un candidat aux prochaines élections écrit à Michèle Ndoki

L’avocate Michèle Ndoki a été exclue du MRC de Maurice Kamto. Son exclusion est la conséquence, dit-on, de son non-respect des lignes disciplinaires du parti politique.

Chritian Bomo, candidat aux prochaines élections et confrère de l’avocate, a écrit pour sa défense. « Quelques heures après l’annonce de son exclusion du parti MRC, dont elle a toujours été membre, j’ai pour la première fois, appelé mon confrère Maître Michèle NDOKI, non seulement pour lui signifier ma reconnaissance citoyenne pour sa participation active au combat risqué pour la démocratie dans notre pays qu’elle a mené ces dernières années, mais aussi lui adresser mes encouragements, à continuer la lutte, pour le bien de notre pays et de nos compatriotes », écrit-il.

« Car comment oublier les sacrifices consentis au péril de sa vie pour la démocratie, les élections justes notamment cette jambe qui a failli lui être amputée après avoir reçu des tirs à balles réelles et à bout portant, d’un membre des forces de l’ordre, qui lui déniait le droit de manifester pacifiquement ? Ou encore ces 09 mois de prison passés à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé pour avoir contesté pacifiquement le déroulement et les résultats de l’élection présidentielle ? Enfin, comment oublier cette vibrante plaidoirie devant le Conseil Constitutionnel en 2018, qui permit de démontrer au peuple camerounais, la médiocre organisation et le manque de transparence des élections politiques au Cameroun ? », poursuit-il.

« Conscient que le combat qu’elle a mené, transcendait la vie de son parti, vu le caractère universel de la lutte pour la démocratie, j’en appelle au respect de cette brave compatriote, devenue une icône politique dans notre pays. Car très peu de femmes dans l’histoire politique de notre pays ont consenti autant de sacrifices pour ce combat, comme l’a fait Maître Michèle NDOKI. Respect absolu à Michèle NDOKI ! », précise-t-il avant de conclure que « les exclusions des partis font certes partie de la vie des partis, mais elles ne sauraient effacer les combats justes menés et la considération qu’on devrait avoir à l’égard de telles personnes. »