« Je suis enseignante et voici les tatouages que les parents de mes élèves veulent que je cache »

L’apparence des élèves est souvent un sujet de discussion, mais qu’en est-il de celle des enseignants ? En 2020, LCI a demandé au ministère de l’Éducation nationale s’il existait des règles spécifiques concernant la tenue vestimentaire, les tatouages et autres aspects de l’apparence des enseignants. La réponse ? Il n’existe « aucun texte de loi ou règlement spécifiquement dédié à l’apparence physique ou à la tenue des enseignants ».

Tout comme les élèves, la seule exigence pour les enseignants, « comme pour toute personne sur son lieu de travail », est de « porter une tenue appropriée et convenable pour leur activité ». Par conséquent, « ils ne doivent en aucun cas nuire au bon déroulement du service public de l’éducation ou ignorer leur obligation de neutralité ». Bien qu’il n’y ait pas de restrictions formelles concernant l’apparence des enseignants, ils doivent néanmoins faire face aux opinions des parents d’élèves.

Les tatouages, un sujet encore tabou en 2024 en milieu professionnel

Logan Hudak, jeune enseignante britannique, a publié plusieurs vidéos devenues virales sur TikTok. Elle s’est notamment confiée sur les réactions des parents d’élèves à propos de ses tatouages. Son objectif ? Déconstruire les « règles archaïques » qui s’appliquent aux enseignants. Si elles disparaissent progressivement selon elle, le chemin serait néanmoins encore long.

Logan Hudak a dressé la liste des questions les plus courantes que lui posent les internautes, mais aussi son entourage quant à ses tatouages. « Doit-on les cacher ? Votre directeur est-il au courant ? », a-t-elle répété. « Non, je ne suis pas obligée de les cacher », a répondu la principale concernée. Avant de poursuivre : « Nous ne sommes pas en 1908. Je ne sais pas pourquoi il est si tabou d’avoir des tatouages ».

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Les tatouages de cette professeure, « un mauvais exemple pour les enfants » ?

Les tatouages de la créatrice de contenus sont plutôt bien reçus par ses collègues et sa direction. « Mon principal est au courant », a-t-elle confirmé. Avant d’ajouter : « Il se moque de moi chaque fois que j’en ai un nouveau. » Pourtant, la jeune femme doit aussi faire face à quelques critiques au quotidien. « Quelqu’un m’a littéralement dit : ‘Les enseignants et les médecins ne devraient pas être tatoués, parce que c’est un mauvais exemple pour les enfants’ », a-t-elle indiqué.

Le témoignage de Logan Hudak a également délié les langues d’autres enseignants qui se sont retrouvés dans la même situation. « Tout le personnel de mon école est obligé de couvrir ses tatouages », a fait savoir un internaute. Certains ont déclaré que leurs collègues enseignants utilisaient des bandages ou des vêtements longs pour les dissimuler. En France, un professeur s’est, lui aussi, retrouvé au cœur d’un scandale en 2020.

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« Freaky Hoody », l’homme le plus tatoué de France, est lui aussi enseignant

Enseignant, Sylvain, surnommé « Freaky Hoody », est aussi l’homme le plus tatoué de France. Une particularité qui étonne autant qu’elle repousse les parents d’élèves. La mère d’un élève de l’école primaire où l’homme a enseigné avait notamment témoigné auprès du Parisien : « Je trouve cela inapproprié. Je suis très surprise que l’Éducation nationale laisse faire ça ». Le professeur, quant à lui, a appelé à plus de tolérance à son égard.

« En tant que fonctionnaire, je peux faire ce que je veux. Les gens que je fréquente au travail, les enfants, les parents, les collègues, se sont tous habitués. Les gens sont plus ouverts d’esprit qu’on se l’imagine, même si certains disent du mal de vous dans votre dos. Quant aux enfants, ils m’acceptent comme je suis sans difficulté. », avait-il déclaré. L’inspection académique avait finalement pu trouver un compromis. Sylvain a été prié de n’exercer sa fonction qu’aux classes allant du CP jusqu’au CM2. Il n’enseigne plus aux classes de maternelle.