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Jalousie – Envie – Regret: Voici le dernier message d’Amobe Mevegue aux jeunes de son village

• Alain Amobe Mevegue n’est plus

• Il était était au Cameroun pour les obsèques de sa mère

• Il a adressé un message à l’endroit de la jeunesse de son village

Le célèbre animateur camerounais Alain Amobe Mevegue est passé de vie à trépas ce mercredi 08 septembre des suites d’une courte maladie.

Le fondateur de la chaîne de télévision Ubiznews Amobe Mevegue était au Cameroun il y a quelques semaines pour assister aux obsèques de sa mère dans son village Nkolbogo. Très attaché à ses origines, le présentateur de France 24 et grand défenseur des cultures africaines s’est soumis aux rites ancestraux de sa communauté.

Ce témoignage lors des obsèques de sa maman fait froid dans le dos. Ses parents on beaucoup œuvré pour leur village mais en retour leurs œuvres n’ont pas été perpétrés par les habitants de ce village. Entre jalousie, envie, regret et constellation familiale on ressent que le mal est vraiment profond et que le journaliste par respect pour la mémoire de la disparue n’a pas voulu tout étaler ni déballer et a préféré rester poli et courtois.

Au cours de la cérémonie, Alain Amobe Mevegue a pris la parole pour interpeler la jeunesse de la localité sur leurs conditions vie.
« J’étais venu ici il y a 15 ans pour vous dire que Mevegue était un enfant du peuple camerounais, un enfant Eton. Il a fait beaucoup ici (…).Chaque fois qu’on demande à quelqu’un de veiller sur ce bien commun, on nous demande de vous envoyer de l’argent. Qui a amené un dispensaire ici ? Qui construisait des routes ici pour que vous continuiez à évoluer ? Qui a essayé de payer les études des gens dont certains sont devenus des ministres dans la République camerounaise ? Est-ce que c’est normal que la majorité de la jeunesse ici soit toujours livrée à elle-même ? », s’est interrogé l’animateur.

Il était revenu sur les réelles causes de l’échec des différents projets dont il était l’initiateur dans le village.
« Nous avions décidé de faire des choses mais rien n’a marché parce que chacun tirait la couverture à lui. (…). Et je ne comprends pas que tout ce qui est ici est à vous et que nous n’ayons pas été capables de perpétuer le rêve de mon père, combattu par certains membres de sa famille dont certains ne sont même pas venus ici à ce deuil. Le message qui j’apporte est un message de responsabilisation », avait ajouté Alain Amobe Mevegue.

La rédaction de CamerounWeb vous propose l’intégralité de sa réaction

AMOBE MEVEGUE : UNE VIE COMBLEE, RETOUR SUR LE PARCOURS DE L’HOMME

Amobé Mévégué, né le 1er octobre 1968 à Yaoundé au Cameroun, était animateur, journaliste et producteur camerounais. Il arrive en France à l’âge de cinq ans. Diplômé d’un DEUG de communication et d’une licence d’études cinématographiques, il poursuit sa formation au Conservatoire libre du cinéma français de Paris (promotion 92/94). À cette époque, il travaille pour plusieurs radios africaines et antillaises (Tabala FM, Tropic FM, Media Tropical). Il réalise aussi des courts-métrages.

Dès le milieu des années 1980, il fait figure de pionnier en prenant part à l’aventure de Tabala FM, première radio africaine établie en France. C’est là qu’il déploie sa passion pour le journalisme essentiellement autour des questions de développement durable. À partir de 1994, il produit ‘’Plein Sud’’, aujourd’hui encore la plus ancienne émission quotidienne diffusée pour plus de 45 millions d’auditeurs, sur les ondes de Radio France Internationale.

En 1996, en parallèle à ses activités chez RFI, il coproduit ‘’Africa Musica’’, le premier hit-parade des musiques africaines. Cette émission est diffusée sur le réseau des chaînes de télévisions nationales d’une trentaine de pays d’Afrique grâce à CFI (Canal France Internationale). En 1998, sur MCM Africa, il invente avec Myriam Seurat, le premier talk-show quotidien de la diversité. La même année alors PDG de la société MVG, c’est aux côtés de son ami le célèbre journaliste ivoirien Joseph Andjou, qu’il produit pour Canal+ le film documentaire « Abidjan on dit quoi » autour du thème de l’humour ivoirien. En 2000, il crée le magazine de presse écrite ‘’Afrobiz’’ tiré à 50 000 exemplaires, ainsi que le site associé Afrobiz.com.

À partir de 2002, et pendant quatre saisons sur TV5Monde, pour l’émission Acoustic, il reçoit sur son plateau les plus grands noms de la musique internationale. Depuis 2010, il anime le journal de la culture musique de la chaine d’information internationale France 24.

Pour lui, le journalisme est avant tout une passion. « Lorsque je me lève le matin, et que je vais au travail, comme je dis à mon fils, je ne me dis pas :« Je vais au travail. » Je dis : « Je vais rencontrer tel ou tel. » C’est un vrai privilège. Je n’ai jamais pris ce métier comme étant, justement, un métier. J’ai pris cette passion comme étant une chance dans la vie de pouvoir voyager, de rencontrer des gens extraordinaires, parfois anonymes », confie-t-il.

Depuis 2014, Amobé Mévégué anime, aux côtés de Lise-Laure Etia et de Christian Eboulé, le magazine mensuel Africanités dédié au continent africain et à tous les Africains qui rayonnent à travers le monde. Cette émission aborde les grands thèmes de société et la culture au sein de débats avec un invité fil rouge.

Dirigeant de média depuis la création du magazine Afrobiz, il est aujourd’hui à la tête de la chaîne de télévision panafricaine Ubiznews, disponible en Afrique sur le bouquet canal satellite, et en France sur le cable.

Journaliste et producteur, Amobé Mévégué est un citoyen d’Afrique, il est avant tout un homme de conviction, militant activement pour le développement du continent et la reconnaissance de la communauté noire en France.

Depuis vingt ans il anime et produit des émissions de radio (par exemple Plein Sud sur RFI) et de télévision sur les réseaux internationaux francophones, s’investit également dans la presse écrite, la production audiovisuelle et l’événementiel, ce qui fait de lui une référence médiatique reconnue.
Ses nombreux voyages, rencontres et interviews l’ont guidé sur le chemin d’un projet de développement au profit de la jeunesse africaine. Ainsi naît ‘’Madinas’’, une vitrine pour l’Afrique, un projet qu’il défend avec une équipe de porteurs d’initiatives dont l’idéal partagé.

Son court métrage « Lola Darling » a obtenu un Premier Prix en réalisation au conservatoire où il a étudié. Il a réalisé pour la télévision des documentaires, dont un sur Amy Koska, cantatrice malienne. Il prépare actuellement un long métrage,  » Ziom ». Il a créé une maison de production, O Mung, avec Jean Essala et Joseph Amdjou.

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