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Inquiétude à Etoudi : Paul Biya refuse une évacuation, Franck et Chantal inconsolables voici les détails

L’Etat de santé du président de la République inquiète ses proches. Contrairement aux récentes images de Paul Biya en circulation sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, le chef de l’Etat aurait fait à nouveaux de malaises qui laissent des impacts visibles sur lui. Selon le journaliste et lanceur d’alerte J. Remy Ngono, Paul Biya est atteint d’une paralysie partielle depuis une semaine. Une équipe médicale dépêchée spécialement depuis l’Europe est au cheveu du président âgé de 89 ans. D’après le lanceur d’alerte, le diagnostic des médecins est catégorique ; Paul Biya doit être évacué d’urgence en Europe pour des soins appropriés.

Mais le président de la République s’oppose à toute idée d’évacuation sanitaire. Selon Ngono, la famille du chef de l’Etat se relaie tour à tour pour tenter en vain de convaincre le patron du Palais de l’Unité. C’est ainsi que le plateau médical de la présidence de la République fut renforcé avec des appareils de dernière génération pour prendre soin du chef de l’Etat.

« En ce moment l’Etat de santé de Paul Biya se dégrade. Paul Biya, la semaine dernière a encore fait un malaise. Il a eu un côté paralysé. Sa bouche s’est déformée, son visage et même son pied. On a cru que c’était une attaque cardiaque mais non. Finalement on a fait venir l’un de ses médecins neurologues, Dr Rouchard », a déclaré Ngono avant d’ajouter : « On a appelé Franck Biya, il n’a pas pu convaincre son père à être évacué. On a donc décider d’équiper encore le Palais d’Etoudi comme un véritable hôpital avec un plateau technique des plus couteux. Le directeur du cabinet civil Mvondo Ayolo s’en est chargé ».

Guerre de succession

La nouvelle a surpris plus d’un. Et pourtant c’est acté. Le colonel Emile Bamkoui part à la retraite en avril 2023. Le chef des renseignements de l’armée camerounaise serait emporté par la bataille pour la succession à la présidence de la République. C’est désormais un secret de polichinelle. Plusieurs clans au sein du régime se battent pour mieux se positionner pour assurer l’après Biya.
Le colonel Emile Bamkoui ne serait visiblement pas sur la shortlist de certains barons à Etoudi qui auraient déjà commencé par préparer le terrain pour le remplacement de Paul Biya.

« La mise à la retraite de Bamkoui cache-t-elle son éviction ? Dans un contexte de lutte des clans pour la succession de Paul Biya à la tête de l’État, les promotions et les limogeages aux postes sensibles se font sur décision du président lui-même. Ce dernier a encore quelques mois pour décider du destin de cet homme hors-norme », révèle le magazine Jeune Afrique.

L’homme des missions difficiles

Emile Bamkoui s’est particulièrement illustré dans la répression des voix dissonantes au Cameroun. Le journaliste Michel Biem Tong et l’activiste Sébastien Ebala gardent tous d’affreux souvenirs de l’homme qu’ils traitent de tortionnaire.

Le chef de la Sécurité militaire est également intervenu personnellement dans l’arrestation au Nigéria d’un ancien ministre de Paul Biya en fuite. « Ce dernier n’a pas hésité à sortir de ses prérogatives en 2018 quand il a sauté dans un avion privé pour aller chercher l’ex-ministre de l’Eau, Basile Atangana Kouna au Nigeria. Ce dernier avait été intercepté à Abuja par les services nigérians lors de sa tentative de fuite pour échapper à son procès. Un an plus tôt, c’est déjà lui qui avait interpellé et interrogé l’écrivain Patrice Nganang après son reportage en zone anglophone publié par Jeune Afrique. », précise Jeune Afrique.

Lourd passé

Accusé à plusieurs reprises d’actes de tortures, le colonel Emile Bamkoui traine une triste réputation au sein de l’opinion nationale camerounaise. Le chef de la division de la sécurité militaire a également été condamné pour le meurtre en 2008 de l’inspecteur de police Hervé Michel Ndjifon Mapouro. Pour sa défense, le militaire avait accusé sa victime d’entretenir des relations extraconjugales avec son épouse. Emile Bamkoui également invoqué la légitime défense.

« Je n’avais pas l’intention de lui donner la mort. Si j’ai tiré, c’est parce qu’il s’était montré agressif. Tout le monde aujourd’hui parle de Bamkoui comme si j’étais un meurtrier, s’était défendu l’accusé lors de son audition. Si j’avais voulu le tuer, un seul coup de pied aurait suffi, je suis ceinture noire et deuxième dan au karaté. Je sais où frapper. », a -t-il révélé lors de son audience d’après les confrères de Jeune Afrique.

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