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Guerre au NOSO : Voici pourquoi l’urgence d’un Etat d’urgence

 

 

Ils ont une fois de trop fait couler le sang de nos vaillants soldats. Ces terroristes ambazoniens qui sèment le chaos depuis plusieurs années dans les régions du Nord-Ouest et du SudOuest (Noso). L’opinion publique l’a d’ailleurs appris à ses dépens la semaine dernière avec cette vidéo qui a abondamment fait le tour des réseaux sociaux. Une vidéo où on voit des individus qui se réclament du groupe du terroriste « No Pity », se réjouir d’avoir ôté la vie à 2 vaillants soldats arborant les uniformes du Bataillon d’intervention rapide (Bir). Gisant dans une mare de sang, ces éléments de nos forces de défense vont se faire dépouiller par leurs I bourreaux, emportant dans la mêlée, armes, uniformes et effets personnels. C’est du moins l’instruction qu’on entend l’un des terroristes donner à ses éléments dans la vidéo en question. On est le 19 juin 2021.

Deux jours plus tard, soit dans la nuit du 21 juin dernier, nos sources vont nous apprendre que les éléments du même groupe terroriste vont attaquer la résidence du sous-préfet de Balikumbat aux environs de 3 heures du matin. Tenues informées de cette attaque, nos forces de défense et de sécurité vont malheureusement, au cours de leur intervention, tomber sur des engins explosifs improvisés (Eei). Bilan : 2 gendarmes grièvement blessés ; un civil de passage avec sa moto décédé, alors que le client qu’il transportait s’en sort grièvement blessé.

Si la situation est revenue au calme, du côté ennemis, aucune perte n’a été jusqu’ici signalée. Au moment où nous mettions sous presse, c’est l’imam de Ngoketunja qui a récemment été décapité. Mais bien avant la survenance de ces événements, on se souvient que ces terroristes ambaboys, soutenus par certains Etats dans le monde et profusément intoxiqués par la propagande criminelle de leurs donneurs d’ordres de la diaspora, avaient déjà kidnappé 4 délégués départementaux dans la région du Sud-Ouest, alors qu’ils se rendaient à la cérémonie de lancement des travaux de construction d’une route dans cette région. Il s’agissait des départementaux du Minepia, de l’Agriculture, des Domaines et Affaires foncières et des Travaux publics. Seulement, l’un d’eux, le regretté Mania Johnson Modika, sera tué par ses ravisseurs en présence de ses collègues.

Ce qui en dit long sur la barbarie dont ces hommes sans foi ni loi peuvent être capables. Ce sont ces récents évènements, et bien d’autres d’ailleurs, qui ont poussé de nombreux observateurs à penser que le chef de l’Etat devrait mettre en branle les attributions que lui confère la Constitution en période de crise. Il s’agit notamment de l’Etat d’urgence et l’Etat d’exception, tels que prescrits par l’article 9 de la Constitution du 18 janvier 1996. En effet, l’alinéa 1 prévoit que « Le président de la République peut, lorsque les circonstances l’exigent, proclamer par décret, l’Etat d’urgence qui lui confère des pouvoirs spéciaux dans les conditions fixées par la loi », au moment où l’alinéa 2 pour sa part se résume à indiquer que « le président de la République peut, en cas de péril grave menaçant l’intégrité du territoire, la vie, l’indépendance ou les institutions de la République, proclamer, par décret l’Etat d’exception et prendre toutes mesures qu’il juge nécessaires.

Il en informe la Nation par voie de message. » Y a-til alors « péril grave menaçant l’intégrité du territoire, la vie, l’indépendance ou les institutions de la République » dans le Noso ? De nombreux observateurs n’hésitent pas à franchir le pas pour le subodorer. Sinon comment penser un seul instant qu’après tous ces morts, le Cameroun puisse continuer à respecter ses engagements internationaux dans cette partie de son territoire, au moment où des milliers de ses compatriotes vivent dans l’horreur. En décrétant par exemple l’Etat d’exception, le chef de l’Etat pourrait mettre un terme au terrorisme dans ces 2 régions, et ainsi établir les responsabilités quant aux complicités endogènes. Ce d’autant plus que depuis 2016, les éléments de nos Fds en paient un lourd tribut.

C’est vrai, le chef de l’Etat est un homme pacifiste qui a toujours priorisé la voie du dialogue, mais aujourd’hui les faits imposent que l’on passe à un autre paradigme dans la résolution de ce conflit. Et un Etat d’exception ne serait d’ailleurs pas de trop. Du côté du sérail, il faut aussi le noter : certains dignitaires du régime doivent cesser de regarder avec concupiscence ces deux régions en crise comme un pré carré. C’est-à-dire comme l’arrière-cour des jeux d’influence qui s’opèrent depuis quelques années à chaque rumeur d’un remaniement, au sein du gouvernement et dans le proche entourage du président de la République. Comme c’est le cas aujourd’hui dans un contexte de Covidgate qui a fait perdre le sommeil à certains dans le landernau…

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