Gérard Depardieu : France Télévisions dévoile une preuve qu’il a bien sexualisé une petite fille dans Complément d’Enquête

Les proches de Gérard Depardieu affirment que les images montrées dans Complément d’Enquête, où l’acteur semble sexualiser une petite fille, sont le fruit d’un montage frauduleux. Un huissier mandaté par France Télévisions affirme pourtant le contraire.

Le Complément d’Enquête consacré à Gérard Depardieu, diffusé le 7 décembre dernier sur France 2, a fait l’effet d’un raz de marée. Visionné par plus de 1,5 million de Français, il vaut désormais à l’acteur de 76 ans d’être banni de toutes parts. Même la ministre de la Culture Rima Abdul Malek l’a menacé de lui retirer la Légion d’honneur, en annonçant l’ouverture d’une « procédure disciplinaire ». Il faut dire que certaines séquences ont particulièrement choqué, notamment celle où l’acteur de Cyrano de Bergerac sexualise une petite fille d’une dizaine d’années en train de faire de l’équitation. « Si jamais il galope, elle jouit. C’est bien ma fifille, continue ! Tu vois, elle se gratte là », peut-on l’entendre dire.

De son côté, la famille de Gérard Depardieu soupçonne les équipes de Complément d’Enquête d’avoir arrangé le montage de manière à tronquer la réalité. Dans Le Journal du dimanche, publiée le 17 décembre, ses proches ont accusé la production d’avoir réalisé « une véritable mise en scène, procédant par plans de coupe dont on sait qu’ils sont nécessairement suspects puisqu’on peut les monter comme on le veut ». Sa fille Julie Depardieu a par ailleurs tenu à rappeler que son géniteur « appelle tout le monde ‘fifille’ : les femmes, les hommes, les animaux ». « L’objectif était-il de faire passer Gérard Depardieu pour un pédophile ? », écrivent-ils. Yann Moix, qui accompagnait Gérard Depardieu en Corée du Nord, a lui-même affirmé que les propos de l’acteur « ne désignaient pas une petite fille ».

Un huissier a visionné les rushes de Complément d’Enquête

Alors que la polémique enfle, France Télévisions a choisi de dissiper tout soupçon en faisant appel à un huissier de justice. « Habituellement, nous ne montrons nos rushs à personne, pas même à la justice, car cela relève du secret des sources. Mais dans ce contexte d’avalanche de fake news dont l’émission ‘Complément d’enquête’ est victime, nous avons décidé de les montrer exceptionnellement à un huissier de justice pour attester de la rigueur de notre travail », se justifie auprès de France Info Tristan Waleckx, le présentateur de l’émission.

Le résultat de l’huissier est sans appel : les propos tenus par Gérard Depardieu concernaient bien une petite fille. Il précise dans son rapport que plusieurs caméras ont filmé la scène. La première filmait principalement Gérard Depardieu en plan serré ainsi que les personnes présentes sur le manège, tandis la seconde enregistrait les images des cavaliers en plan large. Ces différents angles ont permis d’assister que c’est bien au passage de la fillette sur son poney que Gérard Depardieu tient des propos obscènes. « Au cours de cette séquence, je constate qu’à l’exception de la jeune fille, seuls des cavaliers d’apparence masculine entrent en premier plan des caméras », souligne l’huissier dans son procès-verbal.

Damien Fleurette, réalisateur du documentaire Gérard Depardieu, la chute de l’ogre, ajoute par ailleurs dans les colonnes de France Info que « c’est la seule fois en 18 heures de rushs où nous avons noté que le mot ‘fifille‘ était prononcé’. Il n’y a aucune ambiguïté sur le fait qu’il sexualise cette fillette. » De quoi mettre à mal la défense du clan Depardieu.