Un homme a blessé plusieurs personnes à l’arme blanche mercredi 11 janvier au matin à la Gare du Nord (Paris), avant d’être interpellé par les forces de l’ordre. De source policière, les faits se sont produits vers 6h40. L’auteur de l’attaque, équipé d’une arme artisanale de type poinçon, a fait cinq blessés, quatre usagers de la gare et un policier de la police aux frontières (PAF). Il a par la suite été rapidement «neutralisé» par deux policiers, de la PAF et de la compagnie nocturne des réseaux (CNR), qui ont ouvert le feu à plusieurs reprises sur lui. Selon nos informations, trois douilles ont été retrouvées.
Selon nos informations, son pronostic vital est engagé. Le suspect, blessé au thorax, a été évacué de la gare après intervention des secours et conduit à l’hôpital sous escorte policière. Les blessés ont été rapidement pris en charge par les secours. L’un d’entre eux a été blessé à l’omoplate et évacué en urgence absolue. Le policier blessé a été touché au dos par l’assaillant. Selon une source policière, le fonctionnaire n’était pas en service mais portait un gilet pare-balles, ce qui l’aurait sauvé. Le parquet de Paris a ouvert une enquête.
Un périmètre de sécurité a été dressé par la police, et la gare a continué de fonctionner normalement. Présent sur place avec le préfet de police de Paris Laurent Nuñez et la maire de Paris Anne Hidalgo, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé au cours d’un point presse. Le ministre a remercié les forces de l’ordre pour leur intervention rapide. Le suspect a en effet été neutralisé en moins d’une minute par les fonctionnaires de police.
Le suspect en cours d’identification
Le mis en cause, entre la vie et la mort, ne possédait pas de documents d’identité sur lui. Selon nos informations, il déclare s’appeler Amine M. et serait âgé d’une trentaine d’années. Des vérifications sont en cours pour l’identifier. Cet homme n’aurait proféré aucune menace verbale lors de l’attaque, contrairement à ce qui a pu être rapporté sur les réseaux sociaux après son interpellation. Une source proche du dossier a affirmé que le suspect pourrait être une personne «isolée», s’en étant pris de manière «indéterminée» à des usagers de la gare. Une usagère de la gare présente sur place lors de l’attaque a indiqué au Figaro avoir vu le mis en cause «frapper violemment» – vraisemblablement à l’aide de l’arme artisanale en sa possession – un autre usager à terre. Alors qu’elle venait en aide à la victime blessée, elle aurait entendu plusieurs coups de feu, visiblement ceux tirés par la police.
Selon nos informations, la brigade criminelle et la sûreté régionale des transports ont été saisies. L’IGPN a également été saisie, l’un des policiers ayant fait usage de son arme à feu alors qu’il n’était pas en service. Les circonstances de cette attaque sont encore floues. On ignore s’il s’agit d’une rixe ou d’un acte de nature terroriste. Le parquet national antiterroriste (PNAT) n’a pour l’heure pas été saisi.