Le dimanche 5 novembre 2023, le portrait de la semaine de Sept à Huit était consacré à Gabriel Attal. Face à Audrey Crespo-Mara, le ministre de l’Éducation nationale s’est confié comme il ne l’avait jamais fait auparavant. Pour la première fois, il a accepté de se livrer sur le harcèlement dont il a été victime au collège.
Si Gabriel Attal a souhaité briser le silence sur TF1, c’est “dans le seul espoir d’aider ceux qui aujourd’hui traversent à leur tour les souffrances du harcèlement”. L’objectif de la figure montante de la politique française : “leur dire qu’on peut les surmonter et cicatriser”. Un vrai message d’espoir, donc !
Son engagement contre le harcèlement scolaire, l’homme politique le tire de son histoire personnelle. “J’étais à la fin du collège, j’avais 14, 15 ans, un élève de l’établissement avait ouvert ce site sur lequel il fallait mettre des commentaires sur le physique des élèves”, commence par raconter le ministre.
À cette occasion, Gabriel Attal raconte avoir vécu “un déferlement d’insultes et d’injures”. “Ça a duré plusieurs mois et ça a été très violent”, affirme-t-il avant de revenir sur l’élément déclencheur de son harcèlement : “J’avais été au cinéma avec une fille qu’il aimait bien et ce jour-là, je me souviens bien, il m’a dit ‘Je vais te détruire’”.
https://twitter.com/audrey_crespo/status/1721269988256874556?ref_src=twsrc%5Etfw
À l’époque, les commentaires postés à son égard sont violents. “Pédale, tafiole, tarlouze”… Gabriel Attal se remémore des attaques visant son “orientation sexuelle supposée”. “Moi, je n’en parlais pas autour de moi”, précise-t-il. Victime de harcèlement, mais aussi d’usurpation d’identité, le ministre explique s’être senti très seul.
“Ce qui était dur pour moi, mais qu’il l’est aussi pour beaucoup de jeunes, c’est le sentiment qu’on n’a personne à qui en parler”, déclare-t-il face à la caméra. L’homme politique poursuit : “Je crois que le pire, c’est quand on a le sentiment que cette souffrance n’aura pas de fin”. Les années passent et Gabriel Attal comprend que son harceleur “ne veut pas le lâcher”.
“Quand j’ai été nommé au gouvernement, tout de suite, il a posté des messages sur les réseaux sociaux en faisant des références à mon homosexualité […] J’ai compris qu’il avait gardé la même obsession, la même haine contre moi”, révèle-t-il sans jamais dévoiler le nom de celui qu’il accuse.
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Face au témoignage du ministre de l’Éducation nationale, la Toile n’est pas restée insensible : “C’est dégoûtant, en plus, il n’a pas lâché l’affaire après. On comprend sa motivation pour la lutte contre le harcèlement à l’école” ; “Très courageux ce témoignage de la part d’un ministre” ; “Au-delà de l’homme politique, le témoignage de la victime de harcèlement qu’il a été est utile et touchant”.
À Gabriel Attal de conclure : “Je pense que, si j’ai à ce point à cœur de m’engager contre le harcèlement scolaire, c’est peut-être parce que le fait d’avoir vécu des injures a forgé quelque chose. Si je parle de moi, ce que je n’aime pas faire, […] c’est surtout parce que le message que je veux passer est qu’il y a une fin à la souffrance. Je me bats et je vais continuer à me battre pour”.
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