Fumer peut vous faire grossir au niveau du tour de taille

L’arrêt du tabac suscite souvent de l’appréhension chez les fumeurs, qui craignent, par mécanisme de compensation, de prendre quelques kilos. Or, la prise de poids n’est pas systématique. D’ailleurs, une nouvelle étude met fin à cette idée reçue.

Publiée dans la revue Addiction, elle affirme que « les fumeurs ont tendance à avoir un poids corporel inférieur à celui des non-fumeurs, mais ils ont également plus de graisse abdominale, y compris plus de graisse viscérale abdominale. La graisse viscérale est difficile à voir : vous pouvez avoir un ventre plat tout en conservant des quantités malsaines, ce qui augmente le risque de maladies graves. Cela apporte des preuves à l’appui selon lesquelles le tabagisme peut entraîner une augmentation de ce type de graisse ». 

Le lien entre tabagisme et graisse abdominale

Pour établir un lien de cause à effet entre le tabagisme et la graisse abdominale, l’équipe scientifique utilise un outil d’analyse statistique appelé randomisation mendélienne, qui utilise les propriétés de la génétique. Elle a découvert, qu’en dépit de certains facteurs génétiques, socio-économiques et en lien avec la graisse corporelle comme la consommation de sucre et d’alcool, que l’impact du tabagisme sur la graisse abdominale était le même pour tous.

« Le type de graisse qui augmente est plus précisément de la graisse viscérale »

« Cette étude a révélé que commencer à fumer et fumer au cours de sa vie pourrait entraîner une augmentation de la graisse abdominale, comme le montrent les mesures du rapport taille/hanche. Dans une analyse plus approfondie, nous avons également découvert que le type de graisse qui augmente est plus précisément de la graisse viscérale plutôt que de la graisse située juste sous la peau », déclare le Dr Germán D. Carrasquilla, auteur principal de l’étude. 

En petites quantités, la graisse présente dans l’abdomen n’a rien d’anormal. En excès, néanmoins, elle est associée à un risque accru de diabète et de maladies cardiovasculaires. 

Source : Addiction