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Fraude : Découvrez comment la nièce de Paul Biya au cœur d’un scandale à l’évêché de Sanguelima

Débouté par plusieurs tribunaux, le couple Charles et Antoinette Ekouan compte désormais sur sa filiation avec la famille présidentielle, pour obtenir de force une propriété foncière du diocèse de Sangmelima.

C’est l’histoire d’un chien sorti du trou qui tente de mordre son maitre. Les faits remonte vers les années 85. Charles Ekouan alors jeune démuni arrive à Sangmelima. Il est accueilli par le curé de la paroisse Saint Joseph comme stagiaire séminariste. A peine accueilli, le jeune Charles Ekouan fait la connaissance de la jeune Antoinette, alors enseignante au SEDUC (Secrétariat à l’Education Catholique), leur idylle conduit plus tard à l’exclusion de Charles Ekouan du Séminaire. Exclu, le jeune Charles sera récupéré par le père Gérard Farquet pour une nouvelle aventure avec les missionnaires spiritains. Malheureusement, le jeune Charles qui n’avait plus d’yeux que pour Antoinette buta une seconde fois et fut de nouveau renvoyé du séminaire.

Après ses multiples échecs sacerdotaux, le père Gérard Farquet le recruta pour diriger le centre d’encadrement des jeunes qui venait d’être construit, juste au bas fond du terrain de l’évêché de Sangmelima. Sur le contrat signé le 30 juin 1989, dont nous tenons copie, il est stipulé que monsieur Charles Ekouan bénéficie du logement gratuit dans les locaux du Centre avec sa femme et ses quatre enfants. Il a en outre droit à l’eau et électricité aux frais du Centre. En contrepartie, monsieur Ekoan s’engage à entretenir la salle (nettoyage, réparation, location, ordre).

Il a aussi la responsabilité du débroussage du terrain environnant. De 1989 à 2011, Charles Ekouan va bénéficier de la confiance des évêques qui vont se succéder à Sangmelima. Entre temps, il a convolé en justes noces avec la jeune Antoinette Mebiam Tangono aujourd’hui Antoinette Ekouan, qui n’est rien d’autre qu’une fille Yezum de Meyomessala dans le même clan ethnique que le président de la République.

Estimant qu’il était devenu assez puissant, puisqu’ayant épousé une dame originaire du village de Paul Biya, Charles Ekouan tenta d’extorquer la parcelle où se trouve le centre qu’il a dirigé pendant plusieurs décennies. Pourtant, il n’est ni autochtone et ne détient aucun document qui atteste que cet espace lui appartient. L’affaire portée en justice, Charles Ekouan et son épouse seront déboutés par une première décision du 2 octobre 2019, rendu par le tribunal de Sangmelima. Il sera encore éconduit en appel par une seconde décision du 28 mai 2021, rendue par le tribunal d’Ebolowa.

Au secours

Ainsi malmenés devant les tribunaux, le couple Ekouan compte désormais sur des alliances occultes pour extorquer ce lopin de terre. Du fait de sa proximité avec la famille du président, le couple Ekouan aurait bénéficié du soutien d’un proche du chef de l’Etat qui serait désormais à la manœuvre à l’ombre, pour les aider à prendre ce terrain de force. Le deal entre les deux serait selon plusieurs sources que le lien occulte bouscule dans l’ombre, et une fois le terrain arraché, le couple le lui revend à un coup qui tiendra compte du travail effectué en amont.

Sauf que la parcelle querellée est inscrite sous un titre foncier obtenu de gré à gré depuis 2013 par l’évêché de Sangmelima. En attendant que leur allié décante la situation, le couple Ekouan multiplie des pirouettes, laissant croire à l’opinion qu’ils sont une famille pauvre, qui a été davantage appauvri par l’évêché de Sangmelima. Et que pour le moment, elle est dans « l’incapacité de subvenir à ses besoins et d’avoir un logement». Pourtant Antoinette Ekoan, syndicaliste de renom roule carrosse à Sangmelima et dit à qui veut l’entendre qu’elle est de la famille du président. Affaire à suivre.

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